CNSS: la situation des retraités s’est empirée au regard des pillages de la tutelle soutient l’Anareg

Mathurin Mengue Bibang, porte-parole de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) ©DR

Libreville, le 27 septembre 2022 – (Dépêches 241). La situation des retraités se dégrade en dépit d’une administration provisoire contrôlée par Guy Patrick Obiang Ndong, lequel est d’ailleurs soupçonné de faire main basse en toute impunité sur les finances de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). 

La restructuration de la CNSS n’a pas encore produit les résultats escomptés. Bien  au contraire, les retraités gabonais continuent d’être chlochardisés, réduits à la mendicité, alors que le ministre de tutelle, Guy Patrick Obiang Ndong, est soupçonné de faire main basse sur les finances de la caisse. 

Dans une récente interview accordée au quotidien L’Union, à l’occasion des premiers 100 jours de l’administration provisoire de la CNSS, le porte-parole de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), Mathurin Mengue Bibang n’est pas allé de main morte. « Rien ne s’est amélioré. Bien au contraire ! Les nouveaux dossiers de pensions s’accumulent au rythme moyen de 400 chaque mois. » a-t-il pesté.

Pour Mathurin Mengue Bibang, le mal est si profond que les retraités vivants hors du Gabon ne reçoivent plus aucun centime depuis 7 mois, et une partie de ceux restés au pays doivent se contenter d’une pension disparate payée avant le 05 du mois. Cette crise sans précédent, à en croire le porte-parole des retraités, serait le fait d’un pillage massif des finances de la CNSS orchestré par le ministre des Affaires sociales et une violation flagrante de la loi concernant la gestion de cette administration. « Le dialogue avec les partenaires que sont les syndicats et les associations de retraités est quasi inexistant. On observe également un pillage de fortes sommes d’argent par les agents. Mais tout cela n’est pas imputable à l’administration  provisoire. C’est plutôt du côté de la tutelle qu’il faut regarder car c’est le ministre qui administre actuellement la CNSS. L’administration provisoire se contente d’exécuter au quotidien ses autres instructions. », a-t-expliqué. 

Pour sortir la CNSS de cette incurie, il est urgent croit-il, que les plus hautes autorités nomment un directeur général et tous les autres organes de fonctionnement choisis conformément au Code de Protection Sociale promulgué par la loi n°28/2016 du 6 février 2017 et à la directive 01 de la CIPRES. Car l’Etat n’aurait qu’un rôle de contrôle et non de gestion de la CNSS.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*