Libreville, le 17 octobre 2022-(Dépêches 241). La ministre de l’Education nationale Camélia Ntoutoume semble dépassée par la recrudescence des violences en milieu scolaire en dépit de sa volonté de mettre en place un plan d’action destiné à lutter efficacement contre ce phénomène.
La recrudescence des actes de violence en milieu scolaire inquiète en cette période de rentrée des classes. Le plus inquiétant est que la ministre de l’Education nationale Camélia Ntoutoume semble perdre pied face à la gravité de ce phénomène. Récemment, au cours d’une réunion avec les acteurs du secteur de l’éducation et l’association des parents d’élèves, le membre du Gouvernement s’est montré très préoccupé. « Nous disons qu’il faut stopper dès cette rentrée scolaire toute forme de violence physique, psychologique et morale qui fait de dégats », a-t-elle martelé en réaction à l’incident d’un élève du lycée d’Oloumi filmé en train de tabasser un de ses camarades moins âgé, dans une salle de classe aux de cours. Au acte d’une rare violence qui a d’ailleurs conduit les autorités judiciaires à placer l’élève bastonneur sous mandat de dépôt.
Cette vidéo devenue virale ne montre pas pour autant un acte isolé. Quelques jours plus tard, après l’incident d’Oloumi, une rixe a éclaté entre les élèves du lycée technique Jean Fidèle Otando et ceux du lycée Thuriaf Bantsantsa pour, apprend-on, une affaire de stupéfiants dans la ville de Port-Gentil. Le bilan fait état de 4 blessés graves et d’importants dégâts matériels.
Notons toutefois que la ministre de tutelle Camélia Ntoutoume réfléchit à la mise en place d’un plan d’action coordonné impliquant les syndicats, les associations des parents d’élèves, et l’ensemble des directeurs d’académies provinciales, visant à lutter, dit-elle, efficacement contre ces violences en milieu scolaire.