Education nationale: 4 promotions de l’ENS toujours privées de salaire

La ministre de l’Education nationale Camélia  Ntoutoume insensible à la situation des enseignants ? ©DR

Libreville, le 18 octobre 2022 – (Dépêches 241). Des centaines d’enseignants sortis de l’Ecole normale supérieure (ENS) sont pour certains privés de salaires, quand d’autres sont encore en attente d’affection alors que des milliers d’élèves à travers le pays manquent d’enseignants. Ce désordre orchestré par le ministère de l’Education nationale, touche particulièrement toutes les promotions passées par l’ENS depuis 2018. 

Le ministère de l’Education nationale contribue manifestement à la précarisation des enseignants. Pour preuve, depuis 2018, 4 promotions d’enseignants sortis de l’ENS sont toujours privées de salaires pour certains, quand d’autres sont simplement cloîtrées chez eux en attente d’affectation, vivotant grâce aux prestations dans des établissements privés de seconde zone.

En effet, il y a une grande partie des  23è et  24è promotion, respectivement de 2018 et 2019 qui restent à ce jour sous présalaires. Quant à la 25è promotion, ces derniers ne perçoivent à ce jour ni présalaires, ni salaires, et une partie  de la 26è promotion est  simplement sans affectation, rapporte notre source. Pendant ce temps, le 1er octobre dernier, la ministre de tutelle Camélia  Ntoutoume, a pris part en qualité de marraine, à la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de la 27è promotion de l’ENS. 

Du coup, l’on se demande quel sera le sort réservé à ses enseignants fraîchement diplômés, une fois passé le faste ayant enrobés ladite cérémonie ? Camélia Ntoutoume, marraine de la dite promotion, usera-t-elle de son statut de ministre de tutelle pour  accorder un traitement de faveur à ses filleuls ? Ou vont-ils simplement gonfler les rangs des enseignants clochardisés ? 

Rappelons qu’à l’issue des états généraux de l’éducation nationale de 2010, l’Etat s’était engagé à atteindre dès 2020, un nombre suffisant  d’enseignants en plus du ratio de 35 élèves par classe au primaire et au secondaire. Loin d’avoir atteint ces objectifs, le ministère de l’Education nationale se plaît à clochardiser les enseignants et prive ainsi des milliers  d’élèves d’enseignants qualifiés. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant d’enregistrer des résultats médiocres à l’issue des résultats des examens de fin. 

Le moins que l’on puisse dire est que Camélia Ntoutoume a passé l’état de grâce, son incompétence est manifeste, davantage dévoilée par une rentrée des classes précipitée. 

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