Mitzic: l’école privée catholique Saint-Joseph en état de décrépitude avancée

Un bâtiment de l’école privée catholique Saint-Joseph de Mitzic. © DR

 Libreville, le 23 mai 2025-( Dépêches 241). Construite en 1939 par les missionnaires, l’école privée catholique Saint-Joseph de Mitzic qui a vu passer entre ses murs de nombreux cadres de cette localité, est désormais dans un état de délabrement très avancé. En cause, la circonscription scolaire catholique Woleu-Ntem Sud qui en est directement responsable de ladite structure, n’aurait jamais procédé à de quelconques travaux de réhabilitation par faute d’une subvention de l’État qui aurait cessé d’être versée à leur ordre d’enseignement, et ce, depuis plusieurs années aujourd’hui.

Ouverte depuis quatre-vingt-six (86) ans, l’école privée catholique Saint-Joseph de Mitzic dans le Woleu-Ntem retient désormais son ultime souffle, avant très certainement de lâcher son dernier soupir, si rien n’est fait à temps. Plafond éventré, toiture percée, mûrs péniblement soutenus par quelques chevrons, c’est le triste constat fait ces derniers jours, à travers une visite guidée et filmée au sein dudit établissement en compagnie de sa responsable, laquelle n’a pas manqué de dire toute sa peine de voir cette école dans un état  inquiétant de décrépitude.

« Cette école a été créée par les colons depuis 1939. Elle compte 326 élèves et 14 enseignants. Parmi ces enseignants, certains sont formés, d’autres sont des bénévoles. Je me réjouis de votre interview et  je profite à demander de l’aide à notre Président, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour nous venir en aide. Mais également à tous ces nombreux élèves qui sont passés par cette école qui sont devenus des Ministres et des hauts cadres de la République aujourd’hui », a déclaré la Directrice de cette école face à la caméra de nos confrères de La Une Woleu-ntemoise.

S’il est vrai que la subvention de l’État à l’enseignement privé confessionnel reste une aide précieuse pour leur permettre de supporter de nombreuses charges, on peut tout de même se demander que font les catholiques eux-mêmes des revenus issus de leurs multiples activités dans la société ? Les frais de scolarité payés par chaque élève au début d’année ne peuvent-ils pas servir à refaire la toiture dudit établissement ? Les revenus générés par les messes hebdomadaires de la Paroisse éponyme ne peuvent-ils pas aider pour l’achat des toiles, du bois, des pointes et autres matériaux nécessaires à la réfection de cette école ?

De nombreuses questions que les parents d’élèves continuent de se poser aujourd’hui, au regard du réel danger que représentent  désormais les bâtiments de l’école privée catholique Saint-Joseph de Mitzic, et qui, si l’on n’y prend garde, pourraient bientôt occasionner un drame, en cas d’effondrement avec les élèves et les enseignants en leur sein.

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