Gabon: quand le gouvernement traîne le pas sur les pensions retraite nonobstant l’activisme de l’Anareg

La ministre de la fonction publique en présence des membres de l’ANAREG ©DR

Libreville, le 24 octobre 2022 – (Dépêches 2022). Une rencontre s’est tenue vendredi 21 octobre dernier entre le gouvernement et l’Association nationale des Retraités du Gabon (ANAREG). Cette rencontre a été sollicitée dans le but de faire part des nombreuses actions menées par l’ANAREG depuis la dernière rencontre avec Madeleine Edmée Berre, ministre de la Fonction Publique ainsi que celle du budget, Édith Ekiri Mounombi Oyouomi. L’Association a dénoncé l’absence d’avancée significative sur la problématique des « retraités ». Une posture qui tranche avec la prétendue « ferme volonté de faire bouger les lignes » avancée par la tutelle. 

Les retraités du secteur public sont toujours en allocation provisoire d’attente. Ces derniers espèrent désespérément l’arrimage au nouveau système de rémunération, et le paiement de leur première pension pour certains. Une situation qui conduit ces grabataires à écumer les centres de paiement, sans compter les retraités qui sont installés à l’étranger et espèrent toujours recouvrer leurs pensions à date échue.

Pour ceux du privé, aux dernières nouvelles, l’administration provisoire non prévue par les textes en vigueur préconise de changer le système de paiement des prestations au profit d’une énième application, sans garantir la migration des paiements en instance dans le nouveau système. La délégation souhaitait également examiner avec la ministre de tutelle certains textes législatifs qui tardent à se mettre en place et qui auraient certainement pu améliorer la qualité du service de la CPPF, de la CNSS ou de la CNAMGS. 

Pour ce qui est du secteur public, une Commission interministérielle a été mise en place d’après Madeleine Edmée Berre et un comité piloté par le Directeur Général de la Fonction Publique a commencé à examiner les textes concernant les retraités dudit secteur ainsi que les préconisations de FINACTU devant impacter la CPPF. L’Anareg a d’ailleurs été invitée à prendre une part active aux travaux, deux places lui sont en effet réservées. Il en sera de même pour tout ce qui concerne les textes de la CNSS. Suite aux récriminations de l’Association, des partenaires sociaux et, récemment, de la FEG (ex-CPG), le Gouvernement compte (enfin) sérieusement se pencher sur le problème de l’Administration Provisoire.

L’ANAREG a également insisté auprès de la Ministre de la Fonction Publique pour que des solutions urgentes, efficaces soient trouvées pour les grabataires et les retraités installés à l’étranger. Elle a dit avoir des pistes de solutions claires pouvant être facilement mises en œuvre en attendant que les réformes tant attendues voient le jour et soient effectives.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*