
Libreville le 8 novembre 2022 – (Dépêches 241). Comme demandé par le président de la République Ali Bongo Ondimba, après sa visite sur les lieux des drames du PK8, le vice-premier ministre Alain Claude Bilie-by-Nze s’est rendu ce dimanche 8 novembre 2022, sur le site devant servir à reloger les familles victimes du drame et celles potentiellement en danger. Pour l’heure, seulement 6 familles devraient être relogées après l’inspection du chantier par les membres du gouvernement. Un nombre dérisoire au regard de toutes celles qui sont à l’heure actuelle exposées à la mort du fait des dangers des éboulements et des pluies diluviennes.
Dans une volonté de traduire en acte les instructions du président de la République, lequel avait transmis à son gouvernement des « directives claires et fermes » visant à « accompagner les familles des victimes dans leur deuil et héberger les personnes potentiellement en danger dans les plus brefs délais », le gouvernement s’est déplacé pour une visite du site sur lequel les logements sont en cours de construction.
C’est Alain Claude Bilie-By-Nze, néo vice-premier ministre lequel était accompagné des ministres en charge des Travaux Publics Toussaint Kouma Emane, de celui de l’Habitat Abel Olivier Nang Ekomiye, des mines Elvis Ossindji et du directeur général de la Société nationale immobilière (SNI) Hermann Kamonomono qui a pris le pouls de l’avancement des travaux des logements qui vont accueillir les familles impactées par les éboulements du PK8.
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Seul bémol, le nombre des familles, six au total recensées uniquement dans la zone immédiate du drame ne tient pas en compte la majorité de la population, potentiellement en danger de mort, de ladite zone. Récemment ces familles délaissées disent-elles par le gouvernement, sont montées au créneau, interpellant Ali Bongo Ondimba afin qu’il prenne conscience du danger qu’elles côtoient. « J’ai failli être enterrée vivante avec la boue le jeudi 28 octobre. Mais j’ai eu la vie sauve grâce aux racines des arbres qui ont soutenu la boue » a révélé Paulette Ivora, lieutenant de police à la retraite.
Une responsable de famille « potentiellement en danger » qui pour l’heure n’a reçu aucun soutien de l’Etat à l’instar de toutes ces autres familles mal logées et qui vivent sous le spectre d’une inondation ou d’un éboulement. Bien que salutaire, cette démarche du gouvernement sous les instructions du numéro un gabonais ne saurait être efficiente car elle profitera à certains ménages au détriment des autres.
Espérons néanmoins que le gouvernement, comme l’a annoncé Alain Claude Bilie-By-Nze, matérialise son plan de relogement global des populations de la zone concernée et même d’autres zones à risque. « J’ai indiqué que cette semaine, le gouvernement communiquera sur les conditions et le lieu choisi pour le relogement des populations, je ne vais pas m’avancer mais les logements sont quasiment terminés », a-t-il précisé.