Libreville le 17 novembre 2022 – ( Dépêches 241). Présents successivement la semaine dernière au ministère du budget puis à la fonction publique pour exiger l’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération, les retraités de la fonction publique ont pris d’assaut la vice-Primature hier, lundi 14 Novembre pour rencontrer Alain Claude Bilie-by-Nze, afin qu’il se penche sur ce dossier en lieu et place de la première ministre Ossouka Raponda, jugée incompétente.
La question de l’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération (NSR) semble être le nœud gordien d’une problématique aux conséquences sociales incalculables. En effet, les retraités de la fonction publique qui sont montés au front depuis quelques jours paraissent déterminés à se faire entendre, malgré la sourde oreille faite par le gouvernement qui répond par des réactions de façade, légère et éthérée (commissions d’études), afin de tenter de calmer la colère de ces derniers.
Le tour est revenu cette fois-ci au Vice-premier ministre – surnommé pour la circonstance le vrai premier ministre – Alain-Claude Bilie-By-Nze, de recevoir une délégation de la Machette Syndicale des Travailleurs Gabonais Vaillants (MSTGV), lundi dernier. Ces derniers n’ont pas manqué de lui faire observer leurs frustrations et colères au regard de l’inaction du gouvernement sur ce dossier et l’apathie manifeste dont fait montre la locataire de la Primature Rose Christiane Ossouka Raponda.
Ces retraités soupçonnent par ailleurs l’équipe gouvernementale de vouloir faire aboutir le processus en 2024. Une éventualité que les concernés, précarisés à souhait, rejettent systématiquement. Ils voient en cette posture du gouvernement, une autre volonté de mettre la poussière sous le tapis et de ne pas traiter le sujet au fond.
Dans le but d’apporter des réponses concrètes sur cette question, le Vice-premier ministre a fixé une prochaine rencontre à ses invités pour une date ultérieure. Rappelons que depuis la mise en place du nouveau système de rémunération des agents de l’État en juin 2015, le système des retraites des agents publics n’a pas été réformé, ce qui a eu pour effet de maintenir les agents publics admis à la retraite en d’allocation provisoire d’attente.