Libreville, le 18 novembre 2022-(Dépêches 241). Depuis le kidnapping suivi des violences subies par une employée de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) il y a une semaine, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba n’a toujours pas réagi. Un silence qui interroge d’autant plus que le Gabon est formellement engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes à travers le programme Gabon-Egalité et son fameux slogan He for She.
Si une partie de l’opinion s’est indignée suite au kidnapping d’une agente de la CNSS la semaine écoulée, le silence du président de la République Ali Bongo Ondimba et de son Gouvernement interroge. Comment comprendre le mutisme du chef de l’État, du reste grand défenseur des droits de la femme au côté de son épouse Sylvia Bongo Ondimba, à travers sa fondation, la FSBO, sur un cas flagrant de violence à l’égard des femmes ?
LIRE AUSSI: Kidnapping à la CNSS: le directoire saisit le parquet
Cette employée de la CNSS connue sous le nom d’Halima a été kidnappée sur son lieu de travail, séquestrée pendant plusieurs heures, violentée, puis ramenée aux abords de CNSS dans le plus simple appareil. Plusieurs citoyens condamnent cet acte de violence et s’interrogent sur le silence des plus hautes autorités. « J’ose espérer que les institutions en faveur des droits de la femme tels que Gabon Egalité ou la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille , et toutes les associations féminines et féministes, apporteront leur soutien à Alima », a écrit une internaute.
LIRE AUSSI: CNSS: une agente du service audit séquestrée pendant plusieurs heures
Avant l’enlèvement d’Alima, c’est la résidence d’une de ses collègues qui a été cambriolée, il y a un mois, sans que les plus hautes autorités ne réagissent. Rappelons que le chef de l’Etat a fait de la décennie 2015-2025 celle de la protection et de la promotion de la femme. C’est en effet la raison d’être du programme Gabon-Égalité dont l’objectif principal vise à assurer la protection des droits des femmes y compris en milieu professionnel.
Dès lors, le silence du chef de l’État, et plus particulièrement de son épouse, sonne comme une anomalie. Mieux, elle fait prospérer l’idée véhiculée par une partie de l’opinion sur le fait que le programmé Gabon-Égalité n’est qu’une coquille vide aux visées exhibitionnistes dans le but de plaire à l’occident. Gageons que le couple présidentiel, aux fins de faire taire cette idée dans la conscience sociale, prenne ce sujet à bras le corps.
