Affaire agents licenciés à la SGTP de Moanda: la société n’a jamais eu de retard de salaire rassure la direction

Accusé d’avoir licencié abusivement des agents, la SGTP se défend © Dépêches 241

Libreville le 17 novembre 2022 – (Dépêches 241). Accusée par des agents de les avoir licenciés abusivement, pour avoir manifesté en raison d’un retard supposé dans le paiement des salaires, la direction de la Société Gabonaise de Transports Publics (SGTP) est sortie du silence en battant en brèche les allégations de ses anciens employés. En plus d’avoir affirmé avoir agi en toute légalité, la direction de la SGTP contactée par nos soins a indiqué qu’elle n’a jamais accusé des mois de salaires impayés.  

Par un courrier daté du 20 juillet 2022, un collège d’agents d’exécution de la SGTP saisissait l’inspecteur du travail de la Lebombi Leyou avec pour objet « mise en garde sur le retard consécutif de salaire ». Ce dernier indiquait dans sa saisine de la tenue prochaine d’un mouvement de grève en raison du « non respect de paiement des salaires conformément à l’article 10 du règlement intérieur de la SGTP et à l’article 142 du code du travail qui fixe les délais de paiement des salaires », a-t-on pu lire.  

Licenciés pour faute lourde en raison entre autres, de la mise à exécution de cette menace, lesdits agents accusent la SGTP d’avoir abusivement rompu leurs contrats de travail. Des prétentions balayées d’un revers de la main par la direction de la société de transport dont Hervé Patrick Opiangah en est le promoteur. Joint au téléphone par nos soins, le directoire de la SGTP a d’abord indiqué que dans leur gestion « jamais il n’est arrivé un mois au terme duquel, les salaires n’ont pas été payés. Jamais. Il peut y avoir un retard d’un voire deux jours en raison des lenteurs administratives de nos banques mais jamais un mois entier. », a indiqué un responsable de l’entreprise. 

Ce dernier de poursuivre en indiquant que la grève est un droit légalement reconnu, celui-ci doit s’exercer avec des motifs clairs et non avec la seule volonté de nuire à l’entreprise et mettre à mal ses relations avec les partenaires. « Dans l’administration publique nous observons tout le temps des mouvements de grève pour plusieurs mois d’impayés de salaire. Est ce normal que des employés décident de faire une grève mettant en mal les rapports avec des partenaires importants pour un jour de retard de paiement ? », s’est-il interrogé. 

La direction de préciser par ailleurs que le président directeur général de la boîte, Hervé Patrick Opiangah, dans une sortie publique récente, avait fait part à l’opinion des difficultés qu’il rencontrait pour faire prospérer ses entreprises au regard des coups bas et des projets séditieux dont il est victime par des  nageurs au dos nus . « Le président de la SGTP avait indiqué qu’en raison de plusieurs facteurs dont les attaques dont nous faisons l’objet sera amené à faire des choix difficiles », a t-elle affirmé. 

Pour rappel, dans une interview parue en octobre dernier le HPO, s’était livré à l’opinion en soulevant une anomalie dans le climat des affaires gabonais à travers la marginalisation et l’ostracisation des entrepreneurs nationaux, lesquels, surtout lui sont pourfendus. « Pourquoi le succès, fût-il le plus modeste d’un Gabonais, devient-il la cause de jalousie et de plans funestes en vue de l’abattre ? Pourquoi tant d’hypocrisie et d’animosité ? Cela prouve que nous faisons semblant de nous aimer », s’était-il plaint.

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