Moins d’un mois après l’exfiltration spectaculaire par un commando des Forces de Police Nationale du commandant Patrick Moubogha, puis son placement en détention à la Prison, ce dernier aurait été finalement libéré nous rapporte nos confrères du site Agence Equateur. Une libération prématurée par la faute dit-on de la justice gabonaise qui aurait commis un vice de forme sur le dossier de cette affaire qui a secoué la République fin juillet dernier.
Le chef d’antenne provinciale des services de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) qui s’était fait évadé de la Prison Centrale de Tchibanga par ses collègues armés jusqu’au dents, a finalement vu son mandat de dépôt levé le 13 août au terme de son procès au tribunal de Mouila, ville dans laquelle il avait été placé en détention préventive.
Si le commandant qui s’était rendu coupable d’une violation de l’autorité de l’Etat avec ses collègues des Forces de Police Nationale, a été libéré aussi rapidement, nos confrères de Gabon Media Time rapportent que se serait en raison d’un vice manifeste de procédure consécutive au non-respect de la procédure par le Procureur de Tchibanga, IIIicth Ndjeme Benga. « Le code de bonne conduite régissant les relations entre les forces de sécurité, le magistrat aurait dû saisir la hiérarchie du chef local de la Direction Générale de la Documentation et de l’immigration (DGDI), notamment l’inspection générale de police pour enquête avant de procéder à l’incarcération du haut gradé des Forces de sécurité », démarche que n’aurait manifestement pas respecté ledit magistrat.
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C’est l’épilogue d’une affaire qui vient encore fois pointer du doigts la teneur et consistance de notre administration judiciaire. Un homme responsable des faits d’une extrême gravité relâché en raison d’une faute de la justice gabonaise. Peut-on considérer le manque de perspicacité et d’habileté du procureur de la République IIIicth Ndjeme Benga comme une faute professionnelle ?
Dans tous les cas, ça en a tout l’air. Car on a du mal à comprendre que des faits aussi graves puissent donner aussi facilement à une libération alors que l’autorité de l’Etat a été violée et bafouée.