Libreville, le 19 décembre 2022 (Dépêches 241). Lancée timidement depuis le 08 décembre dernier par les Forces de police nationale, l’opération coup de poing « Libérez les trottoirs » fait à nouveau parler d’elle dans la capitale gabonaise bien qu’elle soit perçue par les populations comme du déjà vu, compte tenu de son inefficacité jusqu’ici.
La mairie de Libreville semble exaspérée par l’image peu reluisante de la commune qu’elle administre. Entre insalubrité notoire ou décharges sauvages d’ordures à chaque coin de rue, elle s’attaque depuis peu, à l’éternel problème de l’occupation anarchique des trottoirs.
En effet, cela semble un recommencement sans fin tant ces dernières années, des dispositions similaires ont été prises sans résultats probants. D’ailleurs, les commerçants installés à ces endroits ont fini par occuper à nouveau les mêmes espaces peu de temps après.
Si officiellement les mobiles avancés pour justifier ces déguerpissement semblent se justifier, « il n’en demeure pas moins que se pose la question des sites où devraient être dirigés ces commerçants pour exercer leur activité en tout quiétude », a lancé Beyeme Nguema Alvarez, président des commerçants débrouillards du Gabon en interview chez un confrère. Ce dernier en pointant notamment du doigt les agissements de certains agents de police, qui profiteraient de cette situation pour procéder au racket ou utiliser la violence de manière disproportionnée.
Pour l’heure, afin de s’assurer que ces opérateurs économiques ne s’installent pas à nouveau sur les sites déguerpis, des patrouilles de police veillent sur place, mais pour combien de temps ? La question ici vaut son pesant d’or.
