Liberté de la presse : le Gabon gagne 12 places au classement RSF

Les efforts des plus hautes autorités sont récompensés ©DR

Libreville, le 21 décembre 2022 – (Dépêches 241). Le Gabon sort progressivement des abysses du classement Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse. En 2022, il est passé de la 117è à la  105è place sur 180 pays.

Le Gabon fait un bon de 12 places au classement 2022 de Reporters sans frontières. Il occupe  désormais le 105è rang. Une belle progression comparativement à l’année précédente où il était classé 117è sur 180 pays évalués. 

Si au cours de cette année 2022 le Gabon n’a enregistré aucun journaliste ou collaborateurs des médias n’a été emprisonnés, l’on note toutefois la suspension pour un mois, en janvier de l’année en cours, du journal en ligne 7 jours infos, « après un article remettant en cause la capacité du président à gérer le pays », rappelle RSF. 

Au Gabon, il vaut mieux ne pas s’en prendre à la famille présidentielle si l’on veut échapper au châtiment du régulateur des médias. En effet, en août dernier, la Une du journal la Cigale Enchantée : « La République s’aplatit aux pieds des Arabo-Berbères » avait poussé la Haute autorité de la communication (HAC) à suspendre le média pendant un mois. Le régulateur jugeant  l’article  très critique envers des proches du président de la République, supposément impliqués dans une affaire de malversation financière mais surtout attentatoire à une communauté. Une suspension qui intervenait après un avertissement quelques mois plutôt. 

De ce fait, en dépit de ce bon de 12 places enregistré cette année, RSF tient à rappeler que l’avènement d’une presse libre et indépendante reste un chantier inachevé au Gabon. Notamment « en raison des sanctions zélées de l’organe de régulation », qui ont toutefois diminué en 2022 depuis la nomination de Germain Ngoyo Moussavou à la tete de la Haute Autorité de la Communication qui s’illustre beaucoup plus dans la pédagogie. 

Une position qui tranche avec celle de son prédécesseur connu pour son côté répressif. Sous sa mandature, HAC était appelée la « HACHE » en raison de sa facilité à sanctionner les médias et faire fermer les entreprises de presse.   

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