
Libreville, le 03 mai 2023 – (Dépêches 241). Le ministre des Sports Franck Nguema, par ailleurs promoteur de TV+ Gabon SA, n’est pas sorti de l’auberge après le licenciement d’une partie des agents de son entreprise pour des raisons économiques. Ces ex-employés dénoncent des fourberies dans le calcul de leurs droits légaux, dont le paiement se fait attendre depuis des mois. L’affaire a été portée en justice.
Le ministre entrepreneur Franck Nguema sera traîné devant les tribunaux. En effet, les ex employés de son entreprise TV+ Gabon SA, licenciés pour des raisons économiques, réclament depuis des mois le paiement de leur solde tout compte. Mais tout semble indiquer que l’actuel ministre des Sports, que l’on dit être dans les bonnes grâces du pouvoir, n’en fait pas une priorité. La justice a de ce fait été saisie.
En effet, les ex-employés de l’entreprise audiovisuelle réclament également plusieurs mois de salaires impayés. En clair, en raison des difficultés que traverse l’entreprise, les agents avaient accepté une réduction de 50% de salaire mensuel prévue pour un an, mais qui a finalement duré 5 ans. C’est d’ailleurs sur la base de ce salaire réduit, la fourberie en bandoulière, que le membre du gouvernement et la direction générale de l’entreprise auraient calculé les montants à payer aux agents au titre de leurs droits légaux. Ces derniers dénoncent un calcul totalement erroné. « Lorsque l’entreprise a connu de sérieuses difficultés, la direction avait décidé de la réduction des salaires de 50% pendant un an. Le personnel avait accepté, sauf que ces salaires ont été maintenus 5 ans durant. Et lors de notre licenciement, la direction générale a calculé le solde à partir des salaires réduits à 50% », explique un employé licencié cité par Top Info Gabon.
Franck Nguema, champion autoproclamé dans la création des activités génératrices des revenus, semble tenir à bonne distance ses ex employés, dont certains plongent manifestement dans la précarité. Ce dernier selon plusieurs agents, s’enorgueillit de sa proximité supposée avec la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba pour se vautrer dans du trafic d’influence. De là à se demander si c’est la première dame qui commande à Franck Nguema, du reste membre du gouvernement, et donc assujetti à une obligation d’exemplarité, de se comporter tel un vulgaire bandit, comme l’avaient d’ailleurs souligné nos confrères d’Echos du Nord en titrant « Un Bandit au ministère des sports ».
Un abus de pouvoir éhonté pour ce laudateur opportuniste et artificieux d’Ali Bongo, dont les agissements au gouvernement et dans la sphère privée, contribuent à ternir l’image du chef de l’Etat quand ce dernier à quelques mois des prochaines échéances électorales est en quête de sympathie auprès des populations gabonaises.