Libreville, le 04 mai 2023-(Dépêches 241). Le chef du gouvernement Alain Claude Bilie-By-Nze a présenté au chef de l’État le bilan de ses trois premiers mois passés à la tête de la Primature. Une première partie de magistère marquée par un bilan famélique, presque invisible dont le triptyque patriotisme, pragmatisme, proximité peine à être traduit en acte.
Alain Claude Bilie-By-Nze a remis le 03 mai au chef de l’État Ali Bongo Ondimba, le rapport de ses 100 premiers jours à la tête du gouvernement. « C’est avec responsabilité que j’ai remis ce matin au président de la République, le rapport d’activité des 100 jours du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger», a-t-il écrit sur Twitter.
Nommé le 09 janvier dernier, le patron de l’administration gabonaise a promis de placer sa gouvernance sous le triptyque patriotisme, pragmatisme, proximité. Une promesse qui peine à se matérialiser tant les conditions de vie des populations ne cessent de se dégrader. « 100 jours de démagogie, aucune action concrète », fulmine un observateur.
Il faut le dire, le premier acte de Bilie-By-Nze à la Primature est peu élogieux. On note une gestion approximative du drame du navire Esther Miracle dont l’épave du ferry et plusieurs corps sont toujours portés disparus. Que dire des caravanes médicales annoncées à grand renfort médiatiques mais jamais réalisées ? Le quotidien des populations est marqué par la cherté de la vie. En manque de solution et d’inspiration, le natif du canton Ntang-Louli brille par des actions et activités creuses, par une communication approximative, et clivante, estimant que les populations vivent au-dessus de leur moyen. Une sortie de route qui a manifestement écorné son image auprès des populations, et pourri en partie son magistère.
Tout semble indiquer en effet que les membres du gouvernement de Bilie-By-Nze sont bien plus préoccupés par l’organisation des tournées à la gloire d’Ali Bongo dans leurs bastions politiques respectifs, que par le bien-être des populations. Cet après-midi, Bilie-By-Nze sera face à la presse et tentera de défendre un bilan déjà qualifié de famélique.
