Libreville, le 11 mai 2023 (Dépêches 241). Ce mardi, lors d’une réunion organisée à Libreville, les présidents des clubs de football du National-foot 1 et 2, ont décidé d’interrompre le championnat pour dénoncer le non-paiement des salaires des joueurs, ainsi que le non-versement de la deuxième tranche de la subvention de l’État. Au cœur de l’organisation du National-foot, Franck Nguema, le ministre des Sports et Brice Mbika Ndjambou, le président de la Ligue nationale de football professionnelle sont les deux personnalités vers qui les regards se tournent aujourd’hui.
Ce qui jusqu’ici n’était qu’une rumeur vient de se confirmer. Ce mardi, au cours d’une réunion à laquelle prenaient part les acteurs du football, 13 clubs sur 16, ont décidé de suspendre la tenue du National-foot 1 et 2. Une démarche motivée, d’une part, par le non-paiement des salaires des joueurs et d’autre part par le non-versement de la deuxième tranche de la subvention de l’Etat. Deux revendications qui depuis quelques semaines étaient officieusement, à l’origine du report de plusieurs rencontres du National-foot.
Depuis l’officialisation de l’interruption du championnat, tous les regards sont naturellement tournés vers le ministre des Sports, lequel au sortir des Assises sur le National-foot, avait promis de moderniser la pratique du football local. Franck Nguema qui avait émis le souhait de voir les clubs se muer en sociétés à objet sportif, avait pris l’engagement durant une période transitoire, de soutenir financièrement les équipes locales, à travers la mutualisation, mais surtout par l’octroie d’une subvention étatique. Des engagements et des promesses de Gascon, aujourd’hui à l’origine de cette énième interruption du National-foot 1 et 2.
Pour sa part, Brice Mbika Ndjambou est également pointé du doigt dans la mesure où, la Ligue nationale de football professionnel (Linaf) dont il est le président semble s’être muée depuis quelques années en une véritable coquille vide, une institution oiseuse incapable de résoudre, les problématiques relatives à l’organisation du National-foot. Ceci, en dépit des subventions engrangées et des revenus ou des avantages issus des annonceurs, partenaires du championnat. À l’heure où le président de la République souhaite faire du Gabon une nation sportive, il est indispensable de situer les responsabilités des uns et des autres dans le nouveau naufrage vers lequel se dirige le football local, et dont les deux personnalités citées sont indéniablement les responsables.