Gabon: nouvel aéroport de Libreville, l’un des majestueux éléphants blancs du magistère d’Ali Bongo

l’aéroport international de Libreville une autre promesse non tenue © DR

Libreville, le 12 mai 2023 (Dépêches 241). En 14 ans de règne, le président sortant Ali Bongo Ondimba a brillé par des promesses non tenues. Des projets pharaoniques censés moderniser le pays, finalement comptés parmi les innombrables éléphants blancs, dont l’un des plus majestueux est le nouvel aéroport de Libreville, jamais construit. 

Promis par Ali Bongo depuis décembre 2017, le nouvel aéroport de Libreville n’est toujours pas sorti de terre. Ce projet pharaonique est l’un des majestueux éléphants blancs du septennat finissant du fils d’Omar Bongo. 

En effet, la construction du nouvel aéroport, situé à Nkoltang, à 36 km de Libreville, a été confiée à l’entreprise Gsez en août 2018. Ce projet vise à « réaliser le rêve gabonais de transformer Libreville en un hub aéroportuaire en Afrique centrale et de l’Ouest » déclarait Gagan Gupta PDG de l’entreprise singapourienne. Un rêve qui peine à se réaliser, d’autant que le projet n’a toujours pas dépassé le stade de maquette. Pourtant l’entreprise annonçait en mai 2019 que le chantier serait livré trois ans plus tard. Soit en 2022. « Grâce à une équipe compétente et dynamique, l’aéroport sera opérationnel d’ici 2022 », peut-on lire sur sa page facebook. 

Un véritable coup de bluff, autant que la promesse de doter notre pays d’une nouvelle compagnie aérienne. Un autre projet jamais réalisé, annoncé par Ali Bongo, surfant sur l’euphorie de la CAN 2012 organisée dans notre pays. Que dire de la construction des universités d’Oyem et Mouila idéalement présentées sur papier et celle de Port-Gentil dont le chantier n’est toujours pas livré. Que dire de la promesse de construire 5000 logements chaque année, finalement réduite à quelques bâtisses posées ça et là ? Les ponts de Kango, les barrages hydroélectriques de Fée à Mitzic et de l’impératrice de Fougamou font partie des nombreuses fumisteries d’Ali Bongo. 

En effet, depuis le début de son magistère, le fils d’Omar Bongo peine à tenir ses promesses.  On peut citer la construction du plus grand marché de Libreville annoncé mais jamais sorti de terre. Le projet la Bais des rois, présenté comme un quartier d’affaires futuriste, devant abriter un centre commercial ultra moderne, des logements et des hôtels de haut standing, qui s’est jusqu’à présent limité à 5 petites cabanes érigées sur le front de mer. Le projet n’attirent que peu d’investisseurs. 

Celà dit, on ne risque pas de se tromper en affirmant que l’émergence annoncée à l’horizon 2025 n’était qu’une chimère. Personne n’y a d’ailleurs vraiment cru, pas même les plus proches collaborateurs du chef de l’État, bien plus préoccupés à la prédation sauvage des deniers publics qu’à porter des véritables projets de développement pour notre pays. 

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