Libreville, le 15 mai 2023 (Dépêches 241). Le week-end écoulé, Pierre Claver Maganga Moussavou a organisé un meeting politique dans la ville de Mouila, son fief politique. L’ancien vice-président de la République, qui a accusé Jean Norbert Diramba et Alfred Nziengui Madoungou d’être commanditaires supposés des crimes rituels, a par la suite invité les deux personnalités à mettre un terme à ces pratiques.
Samedi dernier, Pierre Claver Maganga Moussavou a réuni plusieurs centaines de militants du Parti Social Démocrate (PSD) au gymnase de Mouila. Le candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle a décliné devant ses partisans, les grandes lignes de son projet de société qui s’articule autour du principe de la Provincialisation, avant d’aborder un ensemble de questions touchant l’actualité politique nationale.
Évoquant l’épineuse problématique de la recrudescence des crimes rituels à Mouila, Pierre Claver Maganga Moussavou, dans le langage direct qu’on lui connait a accusé deux personnalités politiques bien connues du reste et originaires de la région. « Aujourd’hui j’apprends que les crimes rituels ont recommencé. On sait ceux qui sont à la tête de ces crimes. Je dis à Jean Norbert Diramba de cesser les crimes rituels. Je dis à Alfred Nziengui Madoungou de cesser les crimes rituels » a-t-il déclaré.
Déterminé à mettre un terme à ces crimes dans la ville de Mouila, le président du Parti Social Démocrate s’est dit prêt à accompagner les familles des victimes devant les tribunaux pour que justice soit faite. « Si j’apprends encore qu’on a tué quelqu’un, que la famille vienne me voir, on va se battre devant les tribunaux pour rechercher les commanditaires des crimes » a-t-il ajouté.
Des accusations graves qui devraient certainement susciter la réaction des personnalités incriminées.