Gabon: un ministre d’Ali Bongo accusé de commanditer des crimes rituels 

Norbert Diramba est accusé par Pierre Claver Maganga Moussavou ©DR

Libreville, le 16 mai 2023 (Dépêches 241). C’est la conviction du président de Parti Social Démocrate, Pierre Claver Maganga Moussavou. Jean Norbert Diramba, l’actuel ministre du Tourisme serait un des commanditaires des crimes rituels dans la ville de Mouila. Des accusations d’une extrême gravité, devant lesquelles le néo-pédégiste demeure étrangement silencieux. 

Dans le langage franc et direct dont il a le secret, Pierre Claver Maganga Moussavou a animé un meeting politique au gymnase de la ville de Mouila, le week-end dernier. Une grande rencontre au cours de laquelle, le président du Parti Social Démocrate a porté des accusations d’une extrême gravité, contre certains acteurs politiques originaires de la province de la Ngounié. 

Sans prendre de gants, ni aller par le dos de la cuillère, Pierre Claver Maganga Moussavou a  attribué la responsabilité des crimes rituels dans la ville de Mouila, à Jean Norbert Diramba, le ministre du Tourisme et à Alfred Nziengui Madoungou un ancien Conseiller du président de la République. « Aujourd’hui j’apprends que les crimes rituels ont recommencé. On sait ceux qui sont à la tête de ces crimes. Je dis à Jean Norbert Diramba de cesser les crimes rituels. Je dis à Alfred Nziengui Madoungou de cesser les crimes rituels » a déclaré le patron du PSD. 

Bien que les accusations de Pierre Claver Maganga Moussavou méritent d’être prises avec des pincettes, dans la mesure où elles peuvent avoir pour unique objectif de discréditer des adversaires politiques, il n’en demeure pas moins qu’elles sont d’une extrême gravité. Dans ce contexte, l’opinion publique, préoccupée par le phénomène des crimes de sang, souhaiterait avoir des explications des personnes accusées mais aussi du président du Parti Social Démocrate. 

Ce d’autant que, lesdites accusations si elles sont avérées, pourraient une fois de plus remettre au goût du jour, la question de la moralité des proches collaborateurs du président de la République. Car, pour un haut commis de l’Etat, elles sont une entrave au principe de la République exemplaire qui commande qu’il ne puisse pas y avoir de suspicions à l’égard des personnes qui exercent les plus hautes fonctions ou qui briguent les plus hautes responsabilités de l’Etat. 

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