Libreville, 22 mai 2023-(Dépêches 241). Le chef de l’État sortant Ali Bongo Ondimba, s’est rendu jeudi 18 mai à Franceville, après le violent orage qui s’est abattu sur la ville quelques jours plus tôt, causant d’importants dégâts matériels. Toitures arrachées, maisons éventrées, plusieurs sinistrés sont de ce fait en quête d’un nouveau logement.
« Je suis venu réconforter les populations, leur témoigner mon entier soutien et m’assurer personnellement que toute l’aide nécessaire leur est apportée afin qu’elles ne manquent de rien», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Si Ali Bongo promet de « tout arranger », il n’en demeure pas moins que cette nouvelle catastrophe naturelle pointe manifestement l’échec cuisant de la politique de logement du fils d’Omar Bongo. En effet, la politique de logement est défaillante au Gabon. Une défaillance qui plonge le pays dans une crise de l’habitat qui n’a cessé de s’accroître au fil des années. Ce en dépit de la promesse démagogique de construire 5.000 logements par an faite par le Président de la République, en 2009.
Selon l’analyste économique Mays Mouissi, le déficit en logement au Gabon est estimé à 200 000 si l’on inclut les ménages installés dans des habitations précaires. Celà dit, l’État brille par son incapacité à répondre aux besoins des populations. Dans un tel contexte, le logement anarchique et l’habitat précaire deviennent l’unique recours, avec des conséquences parfois dramatiques.
On se souvient qu’en octobre 2022 7 personnes appartenant à la même famille avaient été emportées par un éboulement au PK 8. En l’absence de logements sociaux et pour répondre dans l’urgence à la détresse des victimes, Ali Bongo avait fait reloger la famille des disparus dans les logements sociaux de Bikele, toujours en construction. Le moins que l’on puisse dire est que le chantier du logement social reste un problème entier au Gabon.