Libreville le 25 mai – (Dépêches 241). C’est par le biais d’une vidéo publiée par un de ses membres les plus actifs, que le Copil Citoyen a annoncé avoir saisi le ministre des Ressources Hydrauliques Severin Mayounou. Dans cette adresse, Geoffroy Foumboula Libeka et l’organe de la société civile s’insurgent contre la nomination d’Ousmane Cissé à la tête de la SEEG, un homme dont le background professionnel ne se limite qu’à la gestion des chaînes de télévision.
Les jours qui passent et le temps n’ont manifestement aucun effet sur le feu qui couve depuis la nomination contestée du Sénégalais Ousmane Cissé à la tête de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG). Cette décision du Fond Gabonais d’Investissement (FGIS) est celle pour laquelle le Copil Citoyen a adressé un courrier pour « fermement s’opposer à la nomination d’Ousmane Cissé, un sénégalais à la tête de la SEEG, une société à capitaux gabonais détenus majoritairement par le FGIS qui en est le gestionnaire des prises de participation », a-t-il indiqué.
LIRE AUSSI: Gabon: «Cisse dehors ! », crient et exigent les agents de la SEEG
Pour le Copil Citoyen, l’illégitimité du nouveau directeur général de la SEEG est exacerbée par le profil professionnel de l’homme dont l’expérience se limite à la gestion des chaînes de télévision. Geoffroy Foumboula Libeka remet ainsi en cause « la présumée compétence d’Ousmane Cissé qui à ce jour, de ce qu’on a pu lire sur son profil, n’a eu, tout au long de sa carrière, qu’à tenir les chaines de direction de Télé », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Copil Citoyen d’ajouter, « Ce monsieur est arrivé au Gabon emmené par son compatriote Maktar Sylla pour gérer Label Tv, une chaîne créée par ce dernier au Gabon. Une entreprise qui a fait faillite avant qu’il ne soit, par extraordinaire, parachuté au sein du FGIS, une autre structure de droit gabonais », a-t-il poursuivi.
LIRE AUSSI: Nomination d’Ousmane Cissé à la tête de la SEEG: Une décision impopulaire
Dans son plaidoyer, Geoffroy Foumboula Libeka relève que cette nomination est inconcevable en ce que le gouvernement a violé le principe de la préférence nationale et tant qu’il n’aura pas fait la démonstration des incapacités des Gabonais à gérer cette entreprise étatique, le rejet pour ce cadre gabonais sénaglais sera manifeste. « Tant que le gouvernement ne nous aura pas démontré qu’un Gabonais n’a pas la compétence de gérer la SEEG, nous nous opposerons fermement, à cette énième humiliation qui vise à, démontrer au yeux du monde entier, que les Gabonais sont tellement incompétents qu’il faut aller chercher un ancien gestionnaire d’une chaîne de télévision pour devenir le patron de sa société nationale d’électricité. C’est inadmissible », a-t-il martelé.