Libreville, le 31 mai 2023 – (Dépêches 241). L’opinion nationale a été récemment outrée par la nomination d’Ousmane Cissé, un Gabonais de « fraîche date » portée à la tête de la SEEG, une entreprise à juste titre perçue comme un patrimoine national. Selon nos confrères d’Echos du Nord, cette décision impopulaire, du reste étrangère au président de la République, aurait été prise par le trio Leroueil-Cissé-Akim Daouda, qui usant d’une stratégie insidieuse aurait fait prospérer l’idée spécieuse que le sénégalais était un choix du Palais.
« SEEG : le coup tordu d’Emmanuel Leroueil ». C’est la titraille choisie par Echos du Nord, dans son Confidentiel « Les Coulisses de la République » Hors-série n°48 paru ce 30 mai 2023. Dans ce nouveau numéro, l’hebdomadaire de la maison Nord édition retrace de façon méticuleuse le procédé sous fond de trafic d’influence utilisé par Akim Daouda, le FGIS, sa suite et les nouveaux régents de la présidence de la République. Selon nos confrères, « Toute l’histoire de la nomination d’ Ousmane Cissé avait pour point de départ un gros trafic d’influence né sous les auspices de limiers assurés du contrôle du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) », croit savoir notre confrère.
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Le média, manifestement très bien introduit dans les salons feutrés de la présidence de la République, poursuit en affirmant qu’en maître des horloges, Emmanuel Leroueil, conseiller économique franco-rwandais du président de la République aurait soufflé à l’oreille d’Akim Daouda, lui intimant l’ordre de ressortir le nom de l’ancien gérant de la chaine Label Tv aux administrateurs de la SEEG, lors de la session du conseil d’administration du lundi 22 mai, convoquée par son président, Christophe Jocktane Lawson.
Consigne est ainsi donnée à Akim Daouda, patron du Fonds Gabonais d’Investissement, de présenter Ousmane Cissé comme étant le choix de la présidence, et donc par ricochet, le choix du chef de l’institution, Ali Bongo Ondimba. « À ces derniers, Ousmane Cissé est présenté comme le choix et la décision du cabinet présidentiel pour remplacer Mayi au poste de directeur général (DG) de la SEEG », indique l’hebdomadaire.
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Cette nomination controversée révèle ainsi des dessous qui violent certaines assuétudes protocolaires et républicaines qui commandent que ce type de décision émane directement du détenteur du pouvoir exécutif, c’est-à-dire le Chef de l’Etat. Rien n’y fit. « En réalité, c’est une affaire concoctée au sein du FGIS par Emmanuel Leroueil et exécutée par Akim Daouda » apprend-t-on. Un Akim Daouda obstiné et résolument décidé à appliquer les recommandations de son envoyé quand bien même informé que ce choix serait impopulaire. « Akim Daouda n’a rien cédé, se prévalant de l’onction du cabinet présidentiel, fort de ses appuis auprès du Franco-Rwandais et de la Young Team », a-t-on appris.
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C’est donc en application rigoureuse des consignes empreintes de sédition d’Emmanuel Leroueil que le patron du FGIS, Akim Daouda serait allé gaillardement informer le conseil d’administration de « la décision du cabinet présidentiel sur le choix d’Ousmane Cissé pour la direction générale de la SEEG » précise Echos Nord.
Des faits et des agissements particulièrement graves, qui s’ils sont avérés, doivent nécessairement conduire leurs instigateurs à s’expliquer sur les raisons de ces arrangements qui remettent en cause certaines décisions prises au sommet de l’Etat et qui tendent à galvauder l’autorité du président de la République Ali Bongo Ondimba, qui selon nos confrères, n’a jamais été consulté, ni informé de la volonté de ses collaborateurs de monter ce « coup tordu ».