Libreville, le 23 juin 2023 (Dépêches 241). A l’issue d’une réunion qu’il présidait ce mercredi, Alain Claude Bilie-By-Nze a décidé de dessaisir Sévérin Anguilé du dossier relatif à la crise qui secoue la Cnamgs. Un camouflet pour le patron de la Caisse, plus que jamais proche de la porte de sortie du fait de sa gestion approximative de la crise et pour son caractère tout répressif.
La semaine dernière, les agents de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale ont lancé un mouvement de grève dans le but de réclamer, leur prise en charge à 100% en matière de santé, des prêts internes à taux 0, le crédit automobile au même taux pour tous les collègues, l’acquisition des terrains, les reclassements ainsi que le paiement de la prime de recouvrement à tous.
Cette démarche quoique logique a été condamnée par Sévérin Maxime Anguilé lequel sans ménagement, en violation des règles élémentaires de droit, avait décidé de procéder au licenciement d’une centaine d’agents grévistes, prenant appui sur une décision du Directeur général du Travail qui avait jugé illégal le mouvement d’humeur. Seulement, la grogne suscitée par le management fait de règlement de compte et décrié depuis des années du Directeur général de la Cnamgs, a contraint le Premier ministre à convoquer une réunion au cours de laquelle il a tout bonnement décidé de dessaisir Sévérin Maxime Anguilé du dossier relatif à la crise qui secoue son administration.
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Contesté par les agents qui réclament sa démission, critiqué pour sa gestion globale de la Cnamgs, pointé du doigt par sa hiérarchie pour son insubordination, sa condescendance ampoulée et son incompétence, Sévérin Maxime Anguilé semble plus que jamais sur un siège éjectable. Ce d’autant que, contrairement aux recommandations des plus hautes autorités qui préconisent le dialogue social, le patron de la Cnamgs a choisi de se vautrer dans le mépris et l’affrontement à l’égard de ses administrés qui ne réclament que l’amélioration de leurs conditions de vie.
C’est là une posture bien délicate pour ce Directeur général au passage peu élogieux à Axa et qui, la prétention et la vanité en bandoulière, dit ne répondre directement et uniquement que des ordres de la présidence de la République, snobant au passage certains de ses anciens supérieurs hiérarchiques. Dans un contexte de tension, à l’heure où l’objectif de l’exécutif est de taire toute grogne sociale à quelques mois des élections présidentielles, l’attitude cavalière et conflictuelle de Séverin Anguilé pourrait, devrait lui coûter son poste.