Prolongement de l’administration provisoire de la Cnss: le Sypross dénonce une promotion de l’incompétence 

Richard Ndi Bekoung, le président du (SYPROSS) ne comprends pas la prolongement de l’administration provisoire © Dépêches 241

Libreville le 30 juin 2023 – (Dépêches 241). La nouvelle est tombée ce lundi 26 juin. Alors que les syndicalistes s’attendaient à la fin de règne de Christophe Eyi du reste actuel patron de la caisse nationale de sécurité sociale et par ricochet de toute son équipe, le gouvernement a décidé, au terme du conseil des ministres , de prolonger son mandat pour une durée de 6 mois. 

Le maintien et le prolongement de l’administration provisoire de la caisse nationale de sécurité sociale dont le mandat était arrivé à terme, a surpris plus d’un. Les partenaires sociaux en premier lieu. Une décision inexplicable notamment pour Richard Ndi Bekoung, le président du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (SYPROSS). Lequel, par le biais d’un communiqué de presse rendu public le mercredi 7 Juin, avait déjà  indiqué que la CNSS est en proie à une mauvaise gestion caractérisée par  des malversations financières et un bilan qualifié de « catastrophique »

Ce dernier soutient entre autres que les raisons de la crise au sein de la CNSS sont de plusieurs ordres. Il évoque particulièrement le fait que plusieurs chantiers lancés sont toujours interrompus,  près 5000 droits impayés en 4 ans nonobstant un chiffre cumulant les 10 milliards, une dette aux fournisseurs s’élevant aujourd’hui à plus de 10 milliards également, soit un déficit de plus 20 milliards. Ce déficit, ajoute-il, aurait par la même occasion, engendré une augmentation de près de 37 % des pensions alors que l’on constate une baisse de 6% des cotisations. Dans la même veine, la masse salariale a augmenté ainsi que le nombre de retraités. Une situation indigestible que déplore le commissionnaire de la SYPROSS.

S’agissant des réformes prévues par la ladite administration provisoire, poursuit-il, « force est de constater le manque de maîtrise des notions  d’organisation et de fonctionnement réel d’une telle institution par cette dernière. Que ce soit tant sur la réforme des paramètres, de l’organisation, de la restructuration des engagements bancaires, d’un système d’information fiable, ou encore même de l’Audi,  aucune de ces réformes ne s’est concrétisée », a-t-il fait savoir. 

Un constat et une réalité qui suscitent la curiosité de plus d’un, sur les raisons qui ont pu conduire le gouvernement à maintenir sa confiance à une administration qui a lamentablement échoué.  

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