Libreville, le 3 juillet 2023 – (Dépêches 241). En séjour à Paris depuis quelques semaines, Jean Ping a rencontré samedi dernier la diaspora Gabonaise de France, du Benelux, des Etats-Unis et du Canada. L’ancien candidat à l’élection présidentielle 2016 a prononcé un discours dans lequel, implicitement, il a semblé faire ses adieux à la politique et par ricochet à la prochaine présidentielle d’août 2023.
Jean Ping va-t-il jouer un rôle à l’occasion de la prochaine élection présidentielle ? Va-t-il se retirer du jeu politique ? A quelques semaines des prochaines élections générales prévues cette année 2023, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, a donné quelques indications sur son avenir politique pendant une rencontre samedi dernier à Paris, avec les leaders de la diaspora Gabonaise de France, du Benelux, des Etats-Unis, et du Canada.
Heureux de retrouver ses compatriotes après avoir passé plus de 5 années en résidence surveillée à Libreville, Jean Ping a salué les efforts consentis par « les résistants » pour obtenir l’alternance politique. « Vous pouvez être fiers du travail que vous avez accompli. Vous avez servi de modèles aux autres diasporas» a déclaré l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, lequel a invité les Gabonais à s’approprier davantage le combat pour la libération de leur pays.
Une bataille qui dépasse sa simple personne. «La résistance n’est pas mon affaire personnelle, encore moins de ma famille. C’est l’affaire de tous les Gabonais. Dans une de mes adresses, j’avais indiqué que même si mes adversaires avaient raison de ma personne, même si je n’étais plus là, vous devez enjamber mon cadavre et continuer la lutte jusqu’à la victoire » a-t-il ajouté.
Dans ce discours aux allures d’adieu prononcé devant ses soutiens de la diaspora, Jean Ping qui a donné le sentiment d’être affaibli par le poids de l’âge a prodigué des conseils semblables à ses dernières volontés. « J’aurais tout simplement comme dernière recommandation à vous faire, de rester uni dans toute votre diversité, de rester concentrés mais surtout de ne pas céder aux sirènes de la division inutile et de la diversion » a souligné le patron de la Coalition pour la Nouvelle République qui refuse désormais d’être assimilé à un « homme providentiel ».
A moins de deux mois des élections générales, sans risque de nous tromper on peut avancer que cette rencontre met un terme à toutes les spéculations concernant l’avenir politique de Jean Ping qui s’écrit dorénavant en pointillés. Mieux, le challenger d’Ali Bongo en 2016 a certainement mis un point final à sa carrière politique au terme de cette sortie aux allures testamentaires.