Crise à la Seeg: le personnel dénonce un complot de l’administration intérimaire

Le syndicat de la SEEG dénonce les allégations de la direction intérimaire

Libreville, le 17  juillet 2023 (Dépêches 241). Au cours d’une  assemblée générale tenue ce mercredi 12 juillet à libreville, les responsables de l’implacable syndicat des employés de la Seeg, le Synthée+, ont  formellement invité les agents au boycott des récentes mesures prises par la direction intérimaire de la société d’énergie et d’eau du Gabon laquelle annonce, « la déclaration de faillite de l’entreprise et la réduction des salaires »

Les membres du Synthée+ se sont, une fois de plus, fait entendre ce Mercredi 12 juillet. Après avoir eu gain de cause dans l’affaire Ousmane Cissé, le Sénégalais dont la nomination avait suscité un vent de contestation au sein de la société d’eau et d’énergie du Gabon, les syndicalistes se sont attaqués aux allégations de la direction intérimaire dirigée par Sylvère Biveghe. Selon une communication de cette dernière, les raisons de la crise financière qui sévit au sein de la société sont liées à l’augmentation de la masse salariale. Pour y remédier, «deux options se présentent: il s’agit de la déclaration de la faillite, et la réduction des salaires», a-t-on pu lire 

À en croire l’un des leaders du Synthée+, de telles propositions de solutions sont abjectes et entachées de la mauvaise foi venant du directoire de l’entreprise qui dénie malhonnêtement son échec. Conséquence, il n’est pas question d’accepter une autre diminution des salaires, alors même que les causes de l’augmentation de la masse salariale sont d’origine interne. «La masse salariale n’est pas le seul facteur de la crise, il y a des charges d’exploitation liées à la production. Il y a aussi le non-respect des règles de procédure en matière de recrutements », s’indigne le syndicat. 

Pour preuve, près de 135 agents ont  rejoint récemment les effectifs de l’entreprise parapublique violant ainsi les procédures que requiert son code de recrutement. Dans l’opinion publique, nombreux sont ceux qui jugent peu crédibles une faillite de la SEEG. Ce d’autant que la société a le monopole du marché et engrenage d’importants bénéfices.

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