Libreville, le 03 août 2023-(Dépêches 241). Les employés de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) ont décidé de rompre le silence et dénoncent un traitement aux relents esclavagistes. Ils exigent une ouverture du dialogue social avec la nouvelle direction générale, accusée de mener une course effrénée vers la recherche du profit au détriment de l’amélioration des conditions de travail des employés.
C’est une crise latente, mais qui ne risque pas de le demeurer. En effet, les agents de la BICIG dénoncent un «esclavage moderne». Une sortie musclée est prévue très prochainement. C’est pourquoi un ultimatum de 8 jours a été adressé à la nouvelle direction générale pour ouvrir des négociations alors que l’entreprise évolue dans une opacité depuis son rachat par le groupe Atlantic Financial Group (AFG) en 2020.
En clair, le personnel pointe plusieurs points bloquants dans l’évolution des carrières. Selon notre confrère La Loupe cité par Gabonactu, « Les doléances du personnel portent sur plusieurs points. Tout d’abord, la grille des salaires, jugée obsolète et déséquilibrée. Ensuite, le sentiment d’être marginalisés dans le nouveau processus de recrutement du groupe AFG. Plus largement, les employés déplorent l’absence de valorisation de leurs carrières et le manque de considération de la part de la direction, avec laquelle aucune rencontre n’a eu lieu depuis 3 ans », a-t-on pu lire. À cela s’ajoutent une absence de convention collective et une course effrénée vers la rentabilité puisque l’entreprise affiche un bénéfice net de 20 milliards de francs CFA en 2022. Un record pour cet établissement qui fête ses 50 ans.
De quoi légitimer les revendications de ces agents. Pour parvenir à faire plier leurs dirigeants, les employés comptent sur l’arbitrage de la ministre de l’Economie, Nicole Jeanine Roboty Mbou.
Affaire à suivre
