D’ordinaire très silencieux sur les questions de la cité, l’ancien dignitaire du régime de feu Omar Bongo Ondimba a tenu à briser le silence depuis les événement abjectes et antirépublicains symbolisés par l’incendie de sa villa. C’est les colonnes de l’hebdomadaire La Loupe que Jean Pierre Lemboumba Lepandou, exilé politique, s’est livré en réaffirmant au passage que cet événement n’ébranlera nullement sa détermination et son combat politique.
La parole de l’homme est rare, très rare. C’est un secret de polichinelle. Cela dit, l’actualité politique récente du Gabon, son pays, nous mène directement à cet ancien tout puissant baron du régime de l’ancien président du Gabon Omar Bongo Ondimba. Le 23 août dernier, en marge de la tournée politique de l’opposant Alexandre Barro Chambrier, la maison de Jean Pierre Lemboumba Lepandou a été dévastée par les flammes.
C’est donc naturellement que l’ancien ministre des finances sous Omar Bongo est sorti de son silence pour livrer son impression sur ces évènements qui mettent à mal le socle de notre démocratie. Si à l’heure actuelle, il est incapble de confirmer la nature criminelle ou non de l’incendie, Jean Pierre Lemboumba a toutefois indiqué « qu’en dehors des dégâts matériels, on ne déplore, heureusement, aucune victime humaine », a-t-il rassuré.
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A la question de savoir quel est son état d’esprit au lendemain de ces incidents dont il est l’une des principales victimes, l’ancien directeur de cabinet de feu Omar Bongo Ondimba affirme qu’il reste debout et que son engagement politique n’a pas subi une once d’altération. « Je suis serein comme d’habitude». Ce n’est pas la perte d’une maison, quelle que soit sa valeur affective, qui me fera morfondre ou renoncer à mon combat politique », a-t-il précisé dans les colonnes de La Loupe.
Jean Pierre Lemboumba Lepandou exilé depuis 2016 après avoir apporté son soutien au candidat malheureux Jean Ping, a ajouté que cet acte s’inscrit dans la sillage de ce qu’il a connu comme épreuves et persécutions depuis qu’il a tourné le dos au pouvoir. « L’incendie de cette villa n’est qu’un événement parmi les multiples violences que j’ai eues à subir ces trente dernières années ». Comme pour dire qu’il n’est guère surpris encore moins étonné par ces agissements rétrogrades qui portent atteinte à notre vivre ensemble.