Libreville, le 21 août 2023 – (Dépêches 241). Le chef de l’État sortant Ali Bongo Ondimba promet de relancer la compagnie aérienne Air Gabon inactive depuis le milieu des années 2000. Une promesse de plus après celle de doter la capitale gabonaise d’un nouvel aéroport. Un projet idéalement présenté sur papier, mais qui, à l’instar de plusieurs autres, n’a jamais vu le jour. Une nouvelle promesse qui depuis son annonce par le président sortant, fait l’objet d’ironie et multiples railleries de la part de plusieurs Gabonais.
Le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, en campagne électorale pour la présidentielle du 26 août, promet de « Relancer Air Gabon ». En effet, la renaissance de cette compagnie aérienne nationale liquidée, pour mauvaise gestion en 2005, est dans les petits papiers d’Ali Bongo depuis bien longtemps.
En 2011, surfant sur l’euphorie de la CAN organisée un an plus tard par le Gabon, le fils d’Omar Bongo faisait déjà la promesse de doter notre pays d’une nouvelle compagnie aérienne capable de desservir dans un premier temps l’ensemble des capitales provinciales. Plus d’une décennie après, le projet n’a toujours pas vu le jour.
Dans son projet de société dénommé le « Pacte Social Républicain », le candidat Ali Bongo fait à nouveau la promesse de relancer « l’activité de nos aéroports provinciaux et notre aviation nationale pour faciliter les déplacements aériens à l’intérieur et à l’extérieur du pays », est-il écrit. Cela passe par la réhabilitation des aéroports de Port-Gentil, Franceville, Makokou et Mayumba, en plus de la finalisation du nouveau terminal de l’Aéroport de Libreville.
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Ali Bongo tente ainsi de faire oublier la promesse non tenue de doter notre pays d’un nouvel aéroport ultra moderne. En décembre 2017, le président sortant promettait déjà de construire un nouvel aéroport à Libreville. Ce projet pharaonique est l’un des majestueux éléphants blancs du septennat finissant du fils d’Omar Bongo. En effet, la construction du nouvel aéroport, situé à Nkoltang, à 36 km de Libreville, confiée à l’entreprise Gsez en août 2018, vise à terme à transformer Libreville en un hub aéroportuaire en Afrique centrale et de l’Ouest.
Notons que depuis la disparition d’Air Gabon, l’État a tenté de relancer cette compagnie aérienne par un partenariat avec Royal Air Maroc. Ce projet n’a malheureusement pas abouti en raison des divergences entre les deux parties. C’est ainsi qu’en 2007, Gabon Airline, propriété de Christian Bongo, voit le jour. L’entreprise cesse ses activités en 2011. Depuis, le Gabon peine à se doter d’une nouvelle compagnie aérienne.
