Présidentielle 2023: l’accès au territoire Gabonais interdit aux journalistes internationaux?

Patrick Fandio correspondant de France 24 présent en 2016 ne sera pas au Gabon pour ce scrutin électoral © DR

Libreville, le 22 août 2023 – (Dépêches 241). Pour la première fois de son histoire, le Gabon organise des élections présidentielles sans observateurs internationaux ni journalistes étrangers. Tout semble indiquer que le pays se barricade à l’approche d’un scrutin présidentiel à l’issue de plus en plus incertaine.

En cette période particulièrement sensible en raison de la tenue prochaine des élections générales électorales au Gabon, le pays tente-t-il de limiter l’accès sur son territoire  aux observateurs internationaux ?

Selon le journal Cameroon-Info.Net, un journaliste camerounais a récemment été refoulé à l’aéroport international de Libreville alors qu’il était envoyé par sa rédaction pour la couverture des élections présidentielles du 26 août au Gabon. Ce dernier  explique que son « péché » était de ne pas avoir obtenu d’accréditation pour la couverture des élections. « Tel un vulgaire terroriste, privé de mes documents de voyage, passeport et ordre de mission confisqués, je suis reconduit, flanqué d’éléments de police, dans le même avion qui m’a déposé, il y a un peu plus d’une heure »,  rapporte la presse camerounaise. Une véritable entrave à la liberté de la presse et la libre circulation des personnes et des biens en zone Cemac.

Pour cette élection présidentielle, tout semble indiquer que le Gabon emprunte des méthodes dignes des plus grandes  dictatures. Le pays tente en effet de se barricader en limitant l’accès sur son territoire aux observateurs et médias internationaux. C’est d’ailleurs ce que fait remarquer l’analyste et économiste Mays Mouissi. « Pour la première fois depuis le retour du multipartisme, le Gabon va organiser des élections présidentielles sans observateurs internationaux et sans journaliste de la presse internationale. Le Gouvernement a refusé l’accès au territoire à des journalistes étrangers » a-t-il écrit.

Pour rappel, en 2016, un rapport sans complaisance des observateurs de l’Union européenne avait jeté un froid entre le Gabon et cette organisation. Ledit rapport remettait en cause la sincérité du scrutin présidentiel qui donnait Ali Bongo vainqueur face à Jean Ping. 

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