Libreville, le 7 septembre 2023 – (Dépêches 241). Le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo. Le premier cité a convoqué la belle-mère d’Ali Bongo pour lui signifier sa destitution après avoir, pendant plus de 30 ans, brillé par sa partialité en piétinant la loi fondamentale et en cautionnant les coups d’Etat électoraux.
« La Tour de Pise » est tombée. Elle a cédé à force de pencher quasi-systématiquement vers le même côté, celui du pouvoir Bongo-PDG. Cette Tour tout sauf patriotique a été déracinée à temps, avant qu’elle ne cautionne coup d’Etat électoral dont le processus avait été lancé après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo dans la nuit du 30 août 2023.
Cette fin de règne s’est officiellement matérialisée hier par l’audience accordée à Marie Madeleine Mborantsuo par Brice Oligui Nguema. « Au menu des échanges, la mise en place d’une nouvelle Cour Constitutionnelle de Transition suite à la crise électorale du 30 août dernier qui a conduit à la dissolution par le CTRI de toutes les institutions de la République. Cette haute juridiction qui a pour mission d’accompagner le processus de transition sera désormais dirigée par de nouveaux responsables », a indiqué le communiqué de la présidence de la République.
LIRE AUSSI: Transition au Gabon: Dieudonné Aba’a Owono nommé président de la Cour Constitutionnelle
Cette audience met ainsi fin au règne de cette femme profondement rejetée par les populations. Une femme qui, depuis 1991, s’est vautrée dans la violation outrageuse de la Constitution en donnant sa caution aux coup d’Etat électoraux en piétinant la démocratie et en tuant le rêve d’alternance des milliers de Gabonais. La dernière partition infamante de la « Tour de Pise » dans ce qu’elle a fait de mieux pendant plus de 30 ans, est le rejet de toutes les requêtes en annulation du bulletin unique introduit par le Centre Gabonais des Élections (CGE) en violation de la Loi électorale.
Marie Madeleine Mborantsuo a donc été remerciée hier, pour ne pas dire congédiée ou disgraciée, en considération de ses « corrompus » et « déloyaux » service rendus à la Nation. Car par ses postures anti-démocratique et égoïstes, cette femme qui a longtemps incarné les dérives du régime despotique d’Ali Bongo Ondimba sera certainement jetée dans la poubelle de l’histoire pour avoir, consciemment, au nom de ses intérêt bassement égoïstes, mis le Gabon en lambeaux, marchant sur l’obligation de faire prévaloir, en tout contexte, l’intérêt supérieur de la Nation.