Libreville, le 29 septembre 2023 (Dépêches 241). Entendue hier par un juge d’instruction, Sylvia Bongo Ondimba a été assignée à résidence. Selon les informations du quotidien l’Union, l’ancienne Première dame a été inculpée entre autres, pour avoir engagé le Gabon sur plusieurs dossiers à l’international, en faisant usage d’un faux cachet fabriqué au Maroc et ayant la signature d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu.
On en sait un peu plus sur les chefs d’accusations retenus contre Sylvia Bongo Ondimba, l’ancienne Première dame du Gabon. En effet, dans sa parution de ce vendredi, le quotidien l’Union a révélé que l’épouse du président déchu avait été entendue hier jeudi par un juge d’instruction, lequel a prononcé à l’encontre de l’ex régente du Palais du Bord de mer, une assignation à résidence après l’avoir inculpé pour blanchiment de capitaux, faux, usage de faux, et usurpation de qualité.
Toujours d’après notre confrère, Sylvia Bongo Ondimba aurait fait usage d’un cachet fabriqué au Maroc, à l’aide duquel elle aurait engagé le pays probablement sur la scène internationale. «Sylvia Bongo Ondimba aurait régulièrement engagé la Gabon dans plusieurs dossiers en faisant usage d’un faux cachet fabriqué au Maroc et ayant déjà la signature du chef d’Etat déchu» a-t-on pu lire.
Une information qui, si elle est avérée, donne froid dans le dos autant qu’elle suscite des interrogations. Ali Bongo était-il au courant de ces manœuvres? Comment des manipulations aussi grossières et grotesques ont-elles pu prospérer au sommet de l’Etat ? La présidence de la République était-elle devenue un repaire de mafieux ?
Dans tous les cas, pour restaurer nos institutions, la justice gabonaise devrait se montrer intransigeante avec toutes les personnes impliquées dans cette affaire qui à l’évidence ont souillé et trahi la République.