Forum des médias: la nécessité de repenser les systèmes alimentaires en AOC

Les médias pendant leur séance de travail DR

Libreville, le 28 novembre 2023 (Dépêches 241). La malnutrition des enfants, un fléau qui demeure en Afrique Centrale et de l’Ouest était au cœur des échanges du 1er forum des médias sur la santé infantile à Lomé au Togo. Et ce, afin de leur rappeler l’importance majeure liée à la sensibilisation des populations afin de faire régresser ce mal. 

«Un enfant sur trois souffre de malnutrition en Afrique Centrale et de l’Ouest ( AOC )» a affirmé monsieur Kouadio du bureau UNICEF Togo lors de ces assises. Au vu de l’urgence, il est donc question de repenser les systèmes alimentaires des populations et de chaque enfant. «Un enfant malnutri est une urgence médicale » a-t-il renchérit. Causée entre autres par un mauvais régime alimentaire, la maladie, le manque de sécurité alimentaire dans les foyers ou encore par les pratiques de soins et d’alimentation inadéquate, la malnutrition demeure une préoccupation au regard de ces différentes manifestations. 

Il y a la malnutrition aiguë encore appelée émaciation (la forme la plus alarmante en AOC) où l’enfant paraît particulièrement mince pour sa taille. La malnutrition chronique qui cause un retard de croissance, la surnutrition chronique qui conduit au surpoids ou à l’obésité ou encore la carence en nutriments. Autant de visages qui ont un impact à long terme sur la vie de l’enfant malnutri: sa santé, son développement, l’éducation etc. 

Pour le cas du Gabon, le récent rapport de l’enquête nationale sur l’alimentation, la santé, la nutrition et les styles de vie des adolescents en milieu scolaire de l’UNICEF (septembre 2023) vient tirer la sonnette d’alarme en indiquant que «La prévalence du surpoids/obésité est plus préoccupante que les niveaux de maigreur particulièrement dans la province de l’Estuaire qui avait une prévalence du surpoids/ obésité dépassant de loin ce qui avait été observé dans les autres provinces* . *La consommation d’aliments malsains caractérisés comme riches en matières grasses, en sel et en sucre était fréquente et courante. En outre, seulement moins de 10% des adolescents déclarent consommer quotidiennement des fruits et légumes» a-t-on pu lire. 

Ladite enquête menée en milieu scolaire révèle combien la jeunesse gabonaise fait face à un large éventail de problèmes nutritionnels et de santé. Sans nul doute qu’il serait judicieux pour les pouvoirs publics de repenser les systèmes alimentaires pour le développement de chaque enfant.

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