Libreville, le 7 septembre 2023 – (Dépêches 241). Le Premier ministre, chef du gouvernement était face à la presse ce dimanche 3 décembre aux fins d’édifier l’opinion sur les avancées de la feuille de route de la transition. Raymond Ndong Sima en a profité pour annoncer des sanctions et des poursuites judiciaires contre les agents de l’Etat qui, pendant le processus de dépôt de dossier à la fonction publique, se sont vautrés dans la fraude, les arrangements d’arrières boutique, le favoritisme et le clientélisme.
Face à la fraude dans l’administration publique, le gouvernement en tête duquel le premier ministre chef du gouvernement Raymond Ndong Sima sera inflexible. C’est ce qui en substance ressort d’un pan de l’entretien accordé par ce dernier à la presse nationale. Rendue effective par un arrêté le 24 novembre dernier, la levée de la mesure de gel des recrutements à la fonction publique avait donné lieu à une vaste opération de dépôt de dossier dans les différentes administrations de la fonction publique.
Quelques semaines après le lancement de cette opération de dépôt de dossiers, cette mesure phare des nouvelles autorités de transition auraient été parasité par des agissements véreux de certains agents en charge de la réception des dossiers. Selon certaines indiscrétions, plusieurs faux documents administratifs auraient été introduits dans les dossiers et validés consciencieusement par les agents récepteurs, lesquels se seraient fait corrompre par quelques billets, viciant de ce fait, le procédure de recrutement.
Une situation qui a donc fait réagir le locataire de la Primature, lequel sans ambages a indiqué à l’opinion publique que les agents qui se sont rendus coupables de ces actes blâmables et coupables seront poursuivis et sanctionnés. « Ils seront sanctionnés. Croyez-moi, ma main ne tremble pas », a-t-il déclaré avec fermeté.
À noter que c’est par le biais d’un arrêté référencé n°000009/PM/MFPRC que le gouvernement avait décidé de la suppression de cette mesure de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction. Mesure prise en 2017 et qui, selon l’ancien régime devait « permettre une maîtrise optimale de l’évolution de la masse salariale de l’État et une meilleure gestion des ressources humaines ». Une mesure inique qui avait fait exploser le taux de chômage, corollaire de l’extrême précarité qui avait pris possession de plusieurs ménages gabonais.