Gabon: 24 heures après la mise en garde d’Oligui Nguema, les syndicalistes de la SEEG convoqués au B2 

le SYNTHEE+ pendant un ancien mouvement de grève ©DR

Libreville, le 11 décembre 2023 – (Dépêches 241). Les syndicalistes à l’origine du mouvement de grève entamé le vendredi 7 septembre en réclamation de leur 13e mois ont été convoqués à la Direction Générale de la Contre Ingérence et de la Sécurité Militaire (B2). Une convocation qui intervient au lendemain du  discours assez virulent du président de la transition, lequel a mis en garde les agents grévistes qui avaient brandi la menace de couper l’eau et l’électricité dans les foyers gabonais. 

Vendredi dernier, les agents de la SEEG sont entrés en grève. Ces derniers ont barricadé les principales portes d’entrée et de sortie du siège social de l’entreprise pour contraindre la direction à procéder au paiement du 13ème mois. D’abord fixée au 8 décembre, le paiement du 13e mois querellé a finalement été repoussé. 

Une situation qui a provoqué l’ire des agents de la SEEG, qui par le biais de leur syndicat le SYNTHEE+ ont brandi la menace de couper la fourniture en eau et en électricité dans les foyers des Gabonais. Dans la foulée, en déplacement dans l’intérieur du pays, à Ndendé plus précisément, le président de la transition Brice Oligui Nguema sévèrement mis en garde les agents grévistes non sans leur proférer des menaces à peine voilées. « Ces gens n’ont pas encore compris qui est le CTRI. Les Gabonais souffrent, ils n’ont pas d’eau dans leurs robinets mais des syndicalistes et des grévistes veulent plonger les populations dans le noir. Qu’ils coupent le courant et je verrai là où ils seront », a-t-il ajouté. 

Vingt-quatre heures après ces déclarations du président de la transition, chef de l’Etat, les syndicalistes et agents à l’origine du mouvement de grève ont été convoqués ce lundi au B2. Selon notre confrère de Gabonactu, « les syndicalistes auraient été appelés pour aller faire leur déposition auprès de ce puissant service de renseignement dont les missions sont aussi larges qu’étendues », croit savoir nos confrères. Un des agents du SYNTHEE+ se dit toutefois rassuré « Nous ne pensons pas qu’ils seront maltraités ni gardés à vue », a supposé un militant de Syndicat.

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