Libreville, le 31 décembre 2023 – (Dépêches 241). Ce soir, un concert devrait ou doit avoir lieu pour célébrer la fin d’années. Un concert dit de la restauration des Institutions qui réunira un parterre d’artistes locaux. Seulement, dans une tribune qu’ils ont solidairement partagée, ces artistes ont dénoncé l’attitude supposément méprisante d’André Jacques Augan, ministre de tutelle qui leur aurait imposé des cachets dérisoires.
Donz’er, Espoir la Tigresse, Triss Soss Mutema, Amenem et bien d’autres ont partagé sur leurs réseaux sociaux, Facebook un message dans lequel, sans ambages, ils expriment leur indignation devant l’attitude dont aurait fait montre l’actuel ministre de la culture et des sports André Jacques Augan.
Dans une tribune partagée de façon solidaire sur facebook, plusieurs artistes ont ainsi interpellé le président de la transition, le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema aux fins de dénoncer le comportement du ministre issu du gouvernement de la transition. « Ayant été contactés deux jours avant le concert pour des prestations live pour certains et en play-back pour d’autres, il est inadmissible que des cachets allant de 100.000 FCFA, 250.000 FCFA, 500.000 FCFA soient imposés aux artistes en prétextant qu’il n’y a pas de budget et que c’est même une très grande opportunité pour les artistes de pouvoir avoir ces cachets à l’approche des fêtes de fin d’année », indiquent les artistes.
Les artistes locaux qui se sont exprimés à travers cette tribune trouvent outrecuidant le langage qu’aurait utilisé André Jacques Augan pour s’adresser à eux. « C’est avec condescendance et mépris que votre ministre nous a parlé, remettant en question votre volonté de procurer un meilleur bien-être à tous les Gabonais » ont-ils ajouté. Pour ces derniers, il est inconcevable qu’à l’heure de l’essor vers la félicité, les artistes gabonais soient toujours clochardisés comme ce fut le cas dans l’ancien régime Bongo-PDG. « Nous ne sommes pas des mendiants, nous devons être traités et rémunérés à notre juste valeur, afin que notre essor vers la félicité ne soit pas qu’une illusion », conclut-il.