Pagaille au sommet de l’Etat : alerte au CTRI  

Les relents de népotisme de Laurence Ndong et la nomination de Mbourantuo ternissent l’image du CTRI ©montageDépêches 241

Libreville, le 5 février 2023 – (Dépêches 241). Plus de cent jours après son arrivée au pouvoir, et alors que des voix critiques s’élèvent de plus en plus avec virulence contre lui, reste en convenance à se demander si du CTRI on peut espérer mieux que sous l’ancien régime dirigé par Ali Bongo ? 

De fait, si pareille interrogation paraît sitôt légitime, c’est-à-dire tout juste à plus de quatre mois d’exercice du pouvoir, c’est sans doute en raison des vifs espoirs que la prise de pouvoir par les militaires a suscité chez les populations, les classes de gabonais les plus opprimées et les plus pauvres. Des militaires, elles espéraient mieux : une justice impartiale, des nominations au mérite et surtout un redressement institutionnel qui redorent le visage de notre État. 

De tout cela, il n’en est visiblement rien jusqu’à ce jour. Tout reste, du moins dans les faits et au constat comme il fut hier. On s’empresse du côté de la Présidence de nommer les membres de sa famille et de son clan ; on offre à la première dame de jouir  d’un statut non institutionnel, fait exact que l’on a reproché à l’ex reine de Libreville, Sylvia Bongo, « la Grace Mugabe » du Gabon, désormais en prison. 

Sur le plan institutionnel, là aussi, tout demeure en l’état. En moins d’un mois une série de violations de la loi comme ce fut le cas au plus fort du régime déchu d’Ali Bongo, a défrayé la chronique. De l’article 35 modifié en se départissant volontairement du parallélisme des formes à la nomination moralement indécente et juridiquement incompatible de Marie Madeleine Mborantsuo, toutes ces contorsions juridiques familières à l’ancien pouvoir appellent au pessimisme et à l’inquiétude. 

Le népotisme et le clientélisme, cette tumeur du pouvoir du fils d’Omar Bongo Ondimba semble avoir refait surface avec l’affaire Laurence Ndong qui n’a pas eu l’impudicité de faire nommer son époux aux fonctions de directeur général d’une administration de la place. Brice Laccruche Alihanga, l’ancien bourreau, jouisseur, devenu victime 

Au constat, pas grand chose n’a vraiment changé sur ces plans. Certains détiennent toujours des droits non légitimes, et cela n’est guère de nature à rassurer pour la suite. Des militaires on espère toujours mieux, notamment sur les plans sécuritaire, judiciaire et institutionnel. 

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