Libreville, le 26 février 2024 (Dépêches 241). En pleine tourmente, le Parti Démocratique Gabonais a organisé du 23 février au 24 février, dans plusieurs de ses fédérations, des Assises d’autocritique et de la refondation (AAR). Seulement ces rencontres censées remettre le parti sur orbite ont fait pschitt de l’avis de certains observateurs.
Le 30 août 2023, le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions s’est installé au pouvoir, après avoir renversé Ali Bongo Ondimba en même temps que le Parti Démocratique Gabonais, la formation politique qui dirigeait le pays depuis plus de 50 ans. Réduit à sa plus simple expression depuis le coup de libération des militaires, le parti créé par Omar Bongo sur les cendres du Bloc Démocratique Gabonais (BDG) de Léon Mba, souhaitait se remettre en ordre de marche et préparer les prochaines échéances électorales, en organisant à l’initiative de son Secrétaire général intérimaire, des Assises d’autocritique et de la refondation (AAR), les 23 et 24 février dernier.
Seulement selon de nombreux observateurs, ces Assises qui intervenaient dans un contexte marqué par une myriade de démissions ont fait pschitt. Preuve de cette triste réalité, le faible engouement constaté dans les différentes fédérations du Parti Démocratique Gabonais disséminées à travers le pays, auquel se greffe, l’absence de nombreux cadres de l’ancien parti au pouvoir qui contestent la légitimité de l’actuel Secrétariat exécutif, incarné par Luc Oyoubi nommé récemment Sénateur par le Comité de transition pour la restauration des institutions, le bourreau du Distingué camarade Ali Bongo Ondimba.
Par ailleurs certains analystes soutiennent d’ors et déjà que cette initiative a été un échec, car l’autocritique qui nécessitait une autopsie objective de la situation du parti n’a jamais eu lieu. À la place, les militants du PDG incapables de se regarder devant le miroir déformant de leurs réalités, auraient survolé les discussions. De quoi conforter l’hypothèse selon laquelle, l’avenir s’annonce peu rayonnant pour le Parti Démocratique Gabonais, un géant finalement au pied d’argile.
