Le 29 Février 2024 – (Dépêches 241). Le Gouvernement de la Transition, par le biais du Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, lançait un à appel à contributions à tous les gabonais de tous les âges sur le territoire national comme à l’étranger, en vue d’une participation effective au Dialogue National d’avril prochain. Seulement, si la barre des trente mille contributions est en passe d’être atteinte, c’est l’absence de contributions de plusieurs partis politiques qui surprend l’opinion aujourd’hui.
Il y a quelques mois, le gouvernement invitait les Gabonais de tous bords et la classe politique à concevoir et envoyer leurs contributions en prélude du Dialogue National. « Pour préparer ce dialogue, le Gouvernement de la Transition invite tous les Gabonais et les Gabonaises de tous âges, vivant à l’intérieur du territoire national ou partis en expatriation ; ceux des villes comme ceux des villages, désireux de prendre part à ce dialogue, à présenter leur diagnostic de la situation générale ou sectorielle du pays et leurs propositions de solutions sous la forme d’une contribution de dix (10) pages au maximum (caractère 12 ; interligne 1) », pouvait-on lire dans un communiqué signé du Premier Ministre le 2 octobre dernier.
Seulement, récemment interviewée par le média panafricain Jeune Afrique sur le nombre de contributions enregistrées en vue du futur Dialogue National, la Ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoue épouse Mintsa a laissé entendre que plusieurs partis politiques manquent encore à l’appel. « Il y a plus de 100 partis politiques, mais je vous dirais qu’à la date du 19 janvier dernier, seuls 59 ont contribué à l’appel au Dialogue », a-t-elle précisé.
Ce peu d’intérêt des partis politiques pour le futur Dialogue National d’avril prochain suscite légitimement des interrogations au sein de l’opinion, car si cette grande messe se veut inclusive, il ne serait pas de bon ton que sur les 101 formations politiques légalement reconnues au Gabon, près de la moitié manque à l’appel pour contribuer à la reconstruction du Gabon nouveau auquel tous les gabonais aspirent.
Une situation déplorable au regard de la multitude des formations politiques qui en réalité n’ont aucune épaisseur, aucune vision et aucune idéologie. A quoi servent ces partis finalement ? Sont-ils créés uniquement pour attendre la subvention de l’Etat ? Gageons que le Dialogue National règlera de façon définitive cette question des partis politiques satellites sans aucune consistance.