Libreville, le 4 mars 2024 – (Dépêches 241). La Haute Autorité de la Communication (HAC), premier gendarme du monde des médias et de la communication au Gabon est de nouveau montée au créneau ce mercredi 28 février 2024, pour alerter sur des manquements prétendument graves observés ces derniers temps au sein du paysage audiovisuel public national.
Réunie en séance plénière ordinaire mercredi dernier à son siège de l’Avenue de la Libération, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a émis des inquiétudes quant à la montée des attitudes jugées peu professionnelles au sein des médias publics. « À cette plénière ordinaire, étaient inscrits à l’ordre du jour plusieurs points, parmi lesquels, les dérives professionnelles inquiétantes et les conflits d’intérêt observés dans le service de l’audiovisuel public national, ainsi que le déferlement de la violence verbale sur les réseaux sociaux », peut-on lire dans le communiqué de l’Institution.
Le garant du monde de la communication au Gabon « constate, pour le regretter, que le service public s’érige en tribunal médiatique, avec une propension quasi entretenue, par la diffusion, dans les éditions d’information, des reportages aux allures de réquisitoires, livrant ainsi à la vindicte population de nombreux citoyens », indique le communiqué de la HAC.
Poursuivant sa salve de récriminations, le gendarme de la communication au Gabon ajoute « il est également constaté au sein desdits médias audiovisuels publics, que des responsables de premier plan ainsi que des agents du service public nommés au sein des cabinets ministériels continuent d’intervenir en qualité d’animateurs, de présentateurs de journaux télévisés ou de chroniqueurs dans certains programmes, au mépris de la loi et du bon sens professionnel », renchérit l’Institution.
Désireuse de préserver la cohésion sociale, chère au Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema « la Haute Autorité de la Communication met en garde contre les effets pervers d’une telle posture sur la paix sociale et le vivre-ensemble, tout en appelant les rédactions de ces médias au ressaisissement et à la responsabilité », relève le communiqué.