Dialogue national : la CNR de Jean Ping met en garde le Gouvernement

La CNR tire à boulet rouge sur l’organisation par le gouvernement du Dialogue national inclusif © DR

Libreville, le 7 mars 2024 (Dépêches 241). Lors d’un point de presse donné ce mercredi 6 mars 2024, la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), proche de l’opposant Jean Ping, est montée au créneau pour dénoncer la démarche cavalière du Gouvernement Raymond Ndong Sima lI dans les préparatifs de l’organisation du Dialogue National Inclusif d’avril prochain.

Donnant suite au communiqué conjoint des Ministres de la Réforme des Institutions Murielle Minkoue épouse Mintsa ainsi que celui de l’Intérieur et la Sécurité Hermann Immongault, invitant les partis politiques à envoyer les noms de 4 personnes devant les représenter au futur Dialogue National Inclusif d’avril prochain, la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) a tenu à marquer sa désapprobation de la démarche du Gouvernement actuel, en pointant notamment la volonté de ce dernier de trahir le caractère inclusif que devrait revêtir cette rencontre.

« La CNR constate pour le déplorer que le Gouvernement de Transition du Premier Ministre Raymond Ndong Sima affiche clairement sa volonté manifeste de liquider le caractère inclusif des assises d’avril 2024, en décidant avec des critères qui lui sont propres de choisir les représentants des partis politiques au dialogue en lieu et place des responsables desdits partis », dénonce fermement le porte-parole de cette coalition,  avant de poursuivre « la CNR condamne le caractère anti-démocratique de cette démarche et réitère sa volonté de voir notre pays se défaire des turpitudes d’un passé récent » , a-t-il suggéré.

Cette démarche du Gouvernement qui suscite légitimement craintes et interrogations a conduit la CNR à formuler cinq préalables en vue de la réussite de cette grande messe du peuple Gabonais. « La CNR propose les préalables suivant pour la réussite du dialogue : 1) la mise en place d’un comité d’organisation indépendant à parité des partis politiques, de la société civile, des pouvoirs traditionnels, des religieux et des Forces de Défense et de Sécurité; 2) la définition et la publication des termes de références par ce comité d’organisation ; 3) la prise et la publication d’un décret encadrant la Conférence Nationale Inclusive et Souveraine; 4) le choix des participants au dialogue par leurs pairs dans les différents secteurs de la société ; 5 )la mise en place d’une campagne explicative de l’importance de cette rencontre pour notre pays » , énumère le porte-parole de la CNR.

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