Libreville, le 7 mars 2024 – (Dépêches 241). Ali Bongo Ondimba, le leader du Parti Démocratique Gabonais (PDG) a présidé ce jour, une réunion du Comité Permanent de la formation politique dont il demeure pour l’heure le Président. Tout porte à croire que le fils d’Omar Bongo a dirigé sa dernière réunion et qu’au terme du 12 mars, il sera certainement destitué et remplacé par une autre personnalité.
À quelques semaines de la tenue du 56ème anniversaire de l’ex Parti au pouvoir, et alors qu’au sein de celui-ci le débat sur la constatation de la vacance de pouvoir avait été lancé par Alain Claude Bilie-by-Nze, Ali Bongo Ondimba, jusque là reclu dans sa résidence de la Sablière, a présidé contre toute attente, une réunion du Comité Permanent de sa formation politique.
Cette réunion à laquelle a pris par Alain Claude Bilie By Nze, Jean Pierre Oyiba, Luc Oyoubi, Angélique Ngoma, Andre Dieudonné Berre et Eloi Nzondo a eu pour visée, selon les cadres du Parti, de préparer les assises du PDG autour de l’autocritique et la refondation. Des assises qui vraisemblablement devraient déboucher sur une refonte profonde de cette écurie politique.
Une refonte qui du reste devrait se faire sans Ali Bongo Ondimba, pour l’heure Distingué Camarade Président, mais dont l’avenir au sein du Parti s’inscrit en pointillé. C’est du moins ce que donne à lire les propos tenus par Paul Biyoghe Mba, néo Vice-président 1 du PDG. Dans un langage quelque peu alambiqué, l’ancien 1er Ministre d’Ali Bongo a mis en exergue le fait que l’état de santé du fils d’Omar Bongo est incompatible avec sa fonction de Président. « Le Président Ali Bongo Ondimba est dans une situation que nous connaissons tous. Sur le plan légal, il est libre mais sur le plan de la santé, soyons francs, regardons nous dans les yeux, nous pouvons rapidement aboutir à la conclusion qu’il y a beaucoup de manquements », a-t-il déclaré.
Poursuivant dans sa lancée, Paul Biyoghe Mba a invité les partisans à ne pas se louvoyer et à prioriser l’intérêt général. Pour dire clairement, entre sauver Ali Bongo et sauver le PDG, l’ex Membre du Conseil Consultatif des Sages a appelé les militants à sauver le PDG. « Entre deux maux, il faut toujours choisir le moindre. Nous avons un Président dont l’absence a des conséquences sur le fonctionnement réel du Parti et nous avons de l’autre côté le Parti, on sauve qui , on sauve quoi ? L’intérêt général doit primer », a-t-il ajouté.
Des mots tout en subtilité mais d’une particulière clarté qui donne à comprendre qu’Ali Bongo après avoir perdu le pouvoir le 30 août 2023, va certainement perdre la Présidence du Parti fondé par son père dans les prochaines semaines.
