Libreville, le 12 mars 2024 – (Dépêches 241). Réunis ce jour en comité extrêmement restreint à son siège de Louis, les quelques militants du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se sont définitivement immolés de lâcheté en décidant de soutenir Brice Clotaire Oligui Nguema, celui qui a déposé leur DCP Ali Bongo Ondimba.
Existe-t-il un parti politique aussi lâche que le Parti Démocratique Gabonais (PDG) ? C’est la question qu’il convient de poser au regard de la posture que viennent de prendre les hiérarques de cette famille politique, auteurs du coup de force orchestré il y a quelques jours en destituant Ali Bongo de la Présidence du Parti, en excluant sa mère de façon peu conventionnelle et maintenant en décidant de soutenir le CTRI.
Réunis ce jour au siège de Louis pour la célébration de son 57e anniversaire, on attendait à tout le moins que la formation politique fondée par feu Omar Bongo pose les bases de sa vision future. Une vision que l’on attendait noble, haute et équilibrée, articulée autour de « l’autocritique et la refondation ». Au contraire, c’est une ode au reniement que semblent avoir servi les quelques militants du Parti Démocratique Gabonais réunis au siège de Louis.
A l’opposé de toute formation politique honorable qui, en acceptant avec dignité sa condition aurait pris la décision logique de s’inscrire dans l’opposition, le PDG a fait le choix déloyal et hideux de soutenir celui qui a déposé leur patron. Celui dont ils chantaient encore les louanges il y a 6 mois. Celui qui avait « de l’énergie à revendre », le « Kevazingo ».
Mais doit-on réellement être surpris de la trajectoire prise par cette formation politique ? En réalité et en vérité non. Ali Bongo Ondimba paie par ce reniement son karma. Celui d’avoir gouverné et s’être accommodé d’un Parti infesté d’opportunistes, de courtisans, de partisans du moindre effort, de profi- situationnistes qui viennent simplement de reproduire contre lui, un schéma connu par lui et qu’il a mis en pratique depuis des décennies avec sa propre bénédiction.
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