Libreville, le 14 mars 2024 – (Dépêches 241). La prise du pouvoir par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) le 30 août 2023 a donné lieu à l’euphorie, à la joie mais surtout à l’espoir de voir un Gabon nouveau et restauré arriver enfin. Seulement, à mesure que les jours passent, la trajectoire de la Transition inquiète, l’espoir s’étiole et des voix s’élèvent de plus en plus. C’est précisément dans ce contexte que les Sages et Dignitaires de la République ont tenu à donner de la voix, à l’effet d’inviter le CTRI à revisiter sa trajectoire, plus que jamais inquiétante dans l’opinion.
Au matin du 30 août dernier, alors que le régime Bongo-PDG tentait une énième forfaiture pour s’accrocher au pouvoir à la suite d’un scrutin électoral extrêmement controversé, nos Forces de Défense et de Sécurité, réunies au sein du CTRI, décidaient avec courage et sagesse de mettre un terme à cette nouvelle tentative de conservation du pouvoir par la force. Cette action qui a suscité liesses populaires et grandes attentes a eu le don de créer le lien sacré Armée-Nation, tant appelé par les populations depuis toujours.
Seulement, aujourd’hui, à la lecture des événements, de plus en plus de personnes déchantent, de nombreuses personnes dénoncent avec véhémence les agissements du CTRI, faisant penser au régime qu’il a déposé, il y a tout juste 6 mois. « La Transition conduite par le CTRI prend des voies qui s’en éloignent de plus en plus », déclare le porte-parole des Sages et Dignitaires de la République, avant d’ajouter « nous pensons donc être dans notre rôle de sages en tirant la sonnette d’alarme et en demandant aux autorités de la Transition de se ressaisir pour éviter une énième et désespérante déception du peuple gabonais. Il n’est pas trop tard pour mieux faire » , a-t-il conclu.
Cette sortie des Sages et Dignitaires de la République vient s’ajouter à celles des autres franges de la population qui ne cessent d’interpeller le CTRI sur ses errements qui pourraient ouvrir à des assuétudes qui rappelleraient les heures les plus sombres du régime Bongo-PDG.