Régénération du PDG sous le regard d’Oligui Nguema: « Qui ne dit mots consent ! »

Le président de la Transition laisse t-il faire parce qu’il entend profiter insidieusement du renouveau du PDG ? ©montageDépêches 241

Libreville, le 15 mars 2024 – (Dépêches 241). Sans avoir fait acte de contrition, sans tenir compte de la réalité sociologique et sociétale née du fait que le fautif a la devoir de rester discret pour que l’opprimé se sente réhabilité. Sans s’offusquer de l’indécence du non-respect de cette réalité, le Parti Démocratique Gabonais renaît de ses cendres sans coup férir et associe son image à celle du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema. Et le silence du concerné devant de tels faits revient à questionner la conscience sociale collective. Pourquoi le cautionne-t-il ? 

On le sait désormais, la récente et intense activité politique de la notabilité du Parti Démocratique Gabonais (PDG) visait un  objectif majeur : arracher le PDG des mains des Bongo en mettant Ali Bongo, le fils du président fondateur Omar Bongo et sa mère joséphine Kama techniquement hors-jeu pour mieux avancer. Cela en soi n’est pas si scandaleux que ça dès lors qu’il s’agit de sauver tout un parti politique. 

On ne peut certes manquer de faire remarquer l’empressement avec lequel cette mise à l’écart du Distingué Camarade Président s’est faite, pour ne rien dire de l’exclusion expéditive de sa mère, mais nul ne l’ignore, on sait bien depuis longtemps de quoi les pédégistes sont capables dès lors qu’il s’agit de préserver leurs intérêts personnels. Tout à leurs yeux est permis dès lors qu’il faut avancer vers le but escompté. 

Ce qui est scandaleux, c’est que sans la moindre gêne, quelques quatre jours après cette liquidation de leur DCP et sa mère, sans même rien à avoir à faire de la pseudo colère de Laurence Ndong, la ministre de la Communication, ce parti affiche ostentatoirement son soutien au CTRI et particulièrement au Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema. Celui-ci, sans ambiguïté, s’affirme à coup de grandes banderoles. 

Voilà qui coupe court aux suspicions des Gabonaises et Gabonais. Tout est dorénavant clair : le deal politique en vue de la conservation du pouvoir entre le CTRI et le PDG semble être acté. Et cela peu importe que le peuple se sente trahi ou pas, humilié ou pas. C’est précisément ce qui est rabaissant pour tous dans l’affaire, et notamment pour les membres du CTRI  : redonner aux hiérarques du PDG la latitude de faire peau neuve sans même qu’ils n’aient rendu compte de la gestion scabreuse du pays, des crimes commis, de surcroît en utilisant l’image du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat sans qu’il n’y dise mot.  

Permettons nous au demeurant de rappeler au Comité pour la Transition et la Restauration des Institution l’adage populaire bien connu selon lequel, « Qui ne dit mot consent », car, à cette allure, qu’on ne reproche pas aux Gabonaises et aux Gabonais de penser que le CTRI n’est qu’un avatar zombifié du PDG. Et que les équipes gouvernantes actuelles, dans leur majorité, ne travaillent pas à autre chose qu’à faire en sorte que le logiciel structurel du PDG serve à maintenir Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir. Ultime trahison des aspirations du peuple. Parfaite transfiguration du PDG qui, au regard des faits, reste maître du pouvoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*