Libreville, le 2 avril 2024 – (Dépêches 241). En déposant Ali Bongo Ondimba en août dernier, le régime actuel promettait aux gabonaises et aux gabonais l’amélioration substantielle de leurs conditions matérielles d’existence. Parmi les promesses annoncées avec fracas et d’un air triomphant, la régularisation des situations administratives et financières des agents de l’État. Aujourd’hui, six (6) mois après, le Gouvernement dirigé par Raymond Ndong Sima semble se débiner, et demande littéralement aux fonctionnaires de faire le deuil de leurs rappels qui ne seront plus payés, d’après les dires de Laurence Ndong, Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement.
Tel un séisme de magnitude élevée, la nouvelle a provoqué secousses, remous et désolations chez les fonctionnaires gabonais. En effet, Laurence Ndong, la Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, a clairement laissé entendre ce jour, lors de la conférence de presse conjointe entre le CTRI et le Gouvernement, que l’État ne pourrait plus payer les rappels des fonctionnaires, faute de moyens financiers.
« Nous avons hérité d’un pays qui est tellement en difficultés. Pour prendre un exemple, nous étions au sous-sol il faut d’abord qu’on arrive au sol pour recommencer à construire et aller plus haut », a-t-elle avancé dans un premier temps, avant préciser que « techniquement c’est difficile, et cela aurait une incidence financière que l’État ne peut pas supporter car nous n’avons pas les moyens », a-t-elle conclu.
Cette annonce vient donc doucher les espérances des fonctionnaires gabonais qui avaient déjà placé beaucoup d’espoir dans le probable paiement desdits rappels, comme ce fût récemment le cas pour les retraités.