Panthères du Gabon: amer après son échec et son éviction, Patrice Neveu attaque violemment Thierry Mouyouma 

Patrice Neveu visiblement vit très mal sa éviction de la sélection nationale © Dépêches 241

Libreville, le 11 avril 2024 – (Dépêches 241). Dans une interview fleuve sur Radio France International, l’ancien sélectionneur des Panthères Gabon s’est étalé avec émotion dans une litanie de jugements de valeur à l’endroit de son successeur, auteur quelques jours avant lui, d’une interview dans le même média. Patrice Neveu, visiblement amer, semble ne pas avoir apprécié la teneur de la sortie de Thierry Mouyouma, qui sans pourtant le citer, a simplement décliné ses principes de jeu et de gestion à la tête des Panthères Gabon. Des propos accueillis par Neveu comme des attaques et qui l’ont contraint dans un langage fielleux à attaquer le nouveau patron de la tanière. 

« Un petit monsieur ». C’est en substance la teneur de la sortie médiatique de Patrice Neveu, ancien sélectionneur des Panthères du Gabon, lequel dans les colonnes de Radio France Internationale (RFI) a livré une interview d’une petitesse d’esprit renversante, symbolisée par cette phrase inélégante décochée à l’endroit de Thierry Mouyouma, actuel coach de la sélection nationale. 

Ce qui marque dans cette sortie de l’ancien coach des Panthères du Gabon, c’est d’abord la conviction fausse et fabriquée de toute pièce qui prend source dans le fait qu’il réagit à des attaques prétendues de Thierry Mouyouma son successeur, lequel avait répondu avant lui aux questions de RFI. Par cette approche, Patrice Neveu révèle en quelque sorte son ressenti et sa culpabilité suite à son échec et consacre surtout l’adage populaire qui se résume en ces mots. « Quand vous vous reprochez de quelque chose sur un sujet, toutes les choses dites à ce sujet vous donnent l’impression qu’elles vous sont adressées ». 

En réalité, le technicien français vit mal son échec et son éviction à la tête des Panthères. Un départ qu’il n’a pas vu venir parce que convaincu que, nonobstant ses résultats médiocres, il serait toujours à la tête des Panthères en raison de sa relation aux approches de « copain-coquin » qu’il avait développé avec la tutelle. Relation qui du reste donnait l’impression qu’il avait été exonéré de l’obligation de résultats dont il était débiteur vis-à-vis du Peuple Gabonais et des Institutions du pays. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir une interview inconséquente et emplie de condescendance qu’il avait livrée dans le quotidien l’Union, au lendemain du fiasco de Franceville contre le RDC. 

Ce qu’il faut en outre retenir de cette interview lunaire du technicien français, c’est l’idée faussement avérée de la très haute opinion que Patrice Neveu se fait de lui-même. « Ce n’est pas possible de faire enterrer un sélectionneur comme moi gratuitement par un petit monsieur comme ça ». A dire vrai, Neveu ne se prend vraiment pas pour de la merde. Penser que qualifier une équipe comme le Gabon pour une phase finale est un exploit, est la preuve manifeste de l’entraîneur de basse ambition qu’il est et dont il a fait montre tout au long de son passage à la tête du Gabon. 

Du haut de son égo surdimensionné qui d’ailleurs ne tient sur aucun fait, il est important de rappeler à Patrice Neveu que Jean Thissen, Da Costa Souarez, Alain Giresse ou encore Jorge Costa dans des contextes différents ont su le faire. Normalement, s’il restait encore un peu de décence dans l’âme de cet homme, le silence aurait été le choix qu’il se serait imposé par pudeur d’abord, par respect ensuite, car quand on a été incapable de prendre trois (3) points sur trois matchs, la pudicité impose souvent le retrait, afin d’analyser avec gravité, la hauteur de notre incompétence.   

Cette interview de Patrice Neveu donne ensuite à lire chez ce dernier une propension à faire des allégations qui ne s’appuient que sur sa méconnaissance accrue des derniers événements en sélection nationale. Preuve du caractère léger et aérien de sa sortie. «  Il a pris Guelor Kanga, il l’a viré, on ne sait pas quelle décision il a prise derrière. Aaron Boupendza ne vient plus en équipe nationale, on ne sait pas pourquoi. Didier Ndong ne vient plus, on ne sait pas pourquoi », affirme t-il avec conviction. Pourtant les raisons de ces absences ont fait l’objet d’une communication. Didier Ndong n’est plus convoqué pour avoir lui-même mis un terme à sa carrière internationale. Aaron Boupendza a été éconduit pour s’être rendu au regroupement des jours après la date convenue. 

Sous Patrice Neveu, la sélection nationale ressemblait davantage à un club Med, une réunion d’amis au sein de laquelle des clans s’étaient formés. Avec de la discipline, Aaron Boupendza n’aurait jamais fait le choix de rester sur Libreville sachant que le regroupement avait commencé à Franceville, Didier Ndong n’aurait jamais préféré se distraire en mondovision  dans un bistrot de la place au moment où ses coéquipiers étaient en regroupement. Kanga Guelor n’aurait sans doute jamais tenté de loger ses parents dans l’hôtel des Panthères. Ces comportements qui existaient sous Neveu ont tenté d’être exportés sous Mouyouma, mais ce dernier y a mis son véto. 

Finalement, ni l’échec cuisant de son passage à la tête du Gabon , ni la déchéance et la disgrâce de ses maîtres d’hier ne sont parvenus à ramener l’ancien sélectionneur de la Mauritanie sur terre. Et même sur cette question de discipline, force est de constater que Patrice Neveu se fourvoie grossièrement comme sur l’ensemble de son interview. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*