Fonction publique et Intégration à 44 ans : quand Louise Boukandou désavoue la porte-parole du gouvernement ?

Louise Boukandou ne reconnait pas la posture prise par Laurence Ndong sur les intégrations des personnes âgées de 44 ans à la fonction publique © Dépêches241

Libreville, le 17 avril 2024 – (Dépêches 241). Lors d’une conférence de presse conjointe avec le porte-parole du CTRI, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, Laurence Ndong, Ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, annonçait le passage de l’âge d’intégration à la Fonction Publique de 35 à 44 ans, suscitant ainsi espoir et soulagement auprès des nombreux diplômés et chercheurs d’emplois. Seulement, en se rendant le 15 avril au matin au Ministère de la Fonction Publique pour faire le suivi de leurs dossiers introduits il y a déjà quelques mois, les demandeurs d’emplois vont découvrir ce qu’il convient désormais de nommer « mensonge du gouvernement ».

Lassés d’attendre, inquiets face au silence du Gouvernement, outrés par l’incurie de ce dernier face à leur situation qui n’a que trop duré, les demandeurs d’emplois réunis au sein du Mouvement National des Chômeurs du Gabon (MNCG) et alliés ont décidé d’aller investir à nouveau la devanture du Ministère de la Fonction Publique, afin d’avoir une idée précise de l’évolution réelle du traitement de leurs dossiers introduits quelques mois auparavant. Leur démarche n’est pas restée sans succès, car elle a permis de mettre à nu, ce qu’ils ont eux-mêmes nommé « mensonge du gouvernement ». 

En effet, au détour d’un échange franc avec les jeunes demandeurs d’emplois, la Ministre de la Fonction Publique, Louise Boukandou, s’est littéralement désolidarisée de l’annonce faite par la porte-parole du Gouvernement il y a peu, en niant avoir toute connaissance de la décision portant désormais l’âge de recrutement et d’intégration à la Fonction Publique à 44 ans, et affirmant n’avoir jamais reçu une instruction ferme et précise ni du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ni du Président de la Transition, Chef de l’État à ce sujet.

Désabusés, indignés, se sentant trahis, les demandeurs d’emplois exigent désormais du Gouvernement qui aurait menti sur le sujet des éclaircissements, afin de soulager leurs inquiétudes de plus en plus grandissantes. « Nous sommes fatigués du chômage, il persécute nos âmes. Comment comprendre que la porte-parole du Gouvernement dise une chose et le Ministre de la Fonction Publique une autre. Finalement de qui ment ? », s’interrogeait un jeune demandeur d’emploi, visiblement très remonté. 

Cette situation vient remettre en débat la problématique de la communication gouvernementale qui, rappelons-le, semble manquer de cohérence et de pertinence, depuis le début de la Transition en cours au Gabon. 

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