Affaire Boupendza: de la nécessité de sacraliser la sélection nationale autour des valeurs de discipline et de rigueur 

L’attaquant gabonais incarne à lui seul la nécessité de restaurer en profondeur l’état d’esprit des joueurs qui viennent en sélection © DR

Libreville, le 16 avril 2024 – (Dépêches 241). Dans un live sur Tik-Tok devenu viral , l’international Gabonais Aaron Boupendza s’est immolé d’inconséquence dans une sortie fracassante au cours de laquelle il s’en est pris au   sélectionneur national. Dans un langage plus qu’approximatif qui donne une indication claire de la rectitude intellectuelle de l’homme, Aaron Boupendza a déclaré qu’il n’honorera plus une sélection en équipe nationale tant que Thierry Mouyouma sera à la tête des Panthères. 

Un dérapage. Une sortie de piste. Il y a quelques jours, par le biais d’un live Tik-Tok, Aaron Boupendza s’est de nouveau négativement illustré en dénigrant violemment le nouveau sélectionneur des Panthères du Gabon. Il avait laissé l’opinion sur plusieurs scandales. Si la pudeur doit nous soustraire à l’idée de parler de ses vidéos en mondovision faisant l’apologie de ses prouesses sexuelles, il convient par ailleurs de révéler ses attitudes blâmables dont le domaine strict de sa discipline, c’est à dire le football.  Cette charge au vitriol, au de la l’aspect professionnel, est d’abord indigne et irrespectueuse, en ce qu’elle donne à voir un jeune footballeur amputé de décence et de ce qu’il y a de plus admirable, c’est-à-dire la morale et le respect dû à un aîné. 

Cette sortie donne ensuite à voir les réalités d’un groupe qui sous la direction de Patrice Neveu n’était bâtie sur aucune valeur noble, respectable et républicaine. L’arrivée de Thierry Mouyouma à la tête des Panthères du Gabon participait entre autres à une volonté de restauration de la dignité de notre équipe fanion. Une dignité piétinée et pervertie par la convocation en sélection des joueurs dont la force d’esprit, l’intelligence et la respectabilité ne répondent pas à pareil objectif. Et Aaron Salem Boupendza, visiblement en fait partie. A dire vrai, ces paroles du joueur formé au CF Mounana sont plus qu’indécentes. Elles sont inexcusables. Elles donnent d’abord à lire, de façon claire, que plusieurs joueurs composant la sélection nationale n’ont pas en valeur la rigueur et la discipline. Des principes cardinaux sans lesquels aucun exploit, aucune performance haute et digne ne peut émerger. 

La rigueur et la discipline instaurées par Mouyouma gênent-elles aux entournures ? 

La teneur des propos tenus par ce jeune compatriote interpelle enfin sur le timing entre ceux-ci et la substance des propos tenus par l’ancien sélectionneur Patrice Neveu dans les colonnes de Radio France Internationale. L’idée que le technicien français éconduit et congédié du Gabon après ses résultats médiocres travaillerait en sourdine en prenant appuie sur des compatriotes emplis de dégénérescence et dotés d’une petitesse d’esprit comme Aaron Boupendza ne serait pas du tout saugrenue.  

Ces propos confortent in fine Thierry Mouyouma qui a instauré la discipline et le patriotisme au cœur de son management. Ils indiquent que ce dernier est sur la bonne voix et qu’au-delà de tout, c’est cette approche rigoureuse qui dérange certainement Boupendza, Didier Ndong Ibrahim and cie. Et quoi qu’il advienne, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, il doit poursuivre et aller au bout de sa logique, car l’équipe nationale demeure une institution sacrée. Elle ne saurait être le lieu de villégiature de certains athlètes aventuriers, qui peuvent dans un soupçon d’irrévérence, décider du moment où ils doivent intégrer ou pas l’équipe nationale. Revêtir la tunique de l’équipe fanion doit être perçu par chacun des joueurs comme un privilège inestimable. 

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