Perdiems indigent du DNI: les patrons de presse privée dénoncent le mépris et l’arbitraire du comité d’organisation

Les patrons de presse privée sont indignés du traitement dont ils ont fait l’objet

Libreville, le 29 mai 2024 (Dépêches 241). Ce 27 mai 2024 à Libreville, un groupe de patrons de presse privée est monté au créneau pour dénoncer le mépris, l’incurie et l’arbitraire dont ils disent avoir été victimes de la part du Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif d’avril dernier. Au rang des récriminations faites aux organisateurs dudit dialogue, l’augmentation frauduleuse et inexplicable du nombre de journalistes accrédités pour la couverture de cette concertation, avec pour incidence une saignée drastique des jetons de présence des journalistes accrédités dans les normes.

Alors que tous les autres contributeurs du Dialogue National Inclusif d’avril dernier avaient reçu leurs jetons de présence à la fin de ladite concertation, les hommes et les femmes de la presse sont restés en attente pendant trois semaines. Au moment de recevoir leur dû, les professionnels des médias ont découvert la mine lasse, le montant indigent qui leur a été rétribué après 1 mois de travail, en comparaison de ce que les commissaires et les bénévoles auraient perçu.

En prenant le pouvoir en septembre 2023, le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait publiquement reconnu que la presse avait toujours été bâillonnée, humiliée, brimée et reléguée au second plan, sous le régime Bongo-PDG. Avec son arrivée au pouvoir, naissait alors l’espoir de voir une presse nationale enfin respectée et traitée convenablement. Pourtant, à la lumière des derniers événements, notamment la couverture du Dialogue National Inclusif, les réflexes de l’ancien régime seraient apparus chez les organisateurs de cette rencontre d’avril 2023.

Le mépris et le manque de considération de la presse importés dans la Transition 

Selon la liste définitive du Ministère de la Réforme des Institutions indiquant le nombre de journalistes accrédités pour le Dialogue National Inclusif d’avril dernier, près de 400 journalistes auraient couvert cet événement, suscitant ainsi incompréhensions et colères des patrons de presse privée, au regard des chiffres réels arrêtés par la commission technique chargée de la validation des accréditations des organes de presse pour cette circonstance.

« Les travaux menés par le comité technique composé des représentants des médias, de la Haute Autorité de la Communication et du Ministère de la Communication et des Médias ont après examen de dossiers, arrêté une liste de 73 organes de presse et 250 journalistes », a d’abord avancé Steeve Roméo Makanga, porte-parole dudit collectif, avant de poursuivre « cependant, il ressort que dans la liste définitive rendue publique par le Ministère de la Réforme des Institutions après la restitution des conclusions des travaux, près de 400 journalistes ont finalement été accrédités dans des conditions douteuses, sans que le comité technique n’ait été sollicité pour la validation des accréditations additives », a-t-il rappelé.

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