Libreville, le 31 mai 2024 – (Dépêches 241). S’ouvrant dernièrement à une interview de Jeune Afrique, l’ancien Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est revenu sur ce qui caractérise désormais son quotidien, mais a surtout évoqué son acrimonie vis-à-vis de son successeur, Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il n’aimerait même plus rencontrer, a-t-il fait savoir.
Déposé par les militaires en août 2023 à la suite d’une élection présidentielle bâclée et extrêmement contestée, l’ex Chef d’État Gabonais semble ne pas toujours avoir digéré cette pilule, puis qu’il a confié au micro de nos confrères de Jeune Afrique qu’il aurait gagné le scrutin présidentiel d’août dernier. « Les élections, nous les avons gagnées! Maintenant, j’ai bien compris que j’ai été victime d’un coup d’État et que c’est fini pour moi. Je ne cherche pas à revenir, contrairement à ce que certains pensent », a-t-il déclaré.
Plus que ce déni qui a presque toujours caractérisé l’homme durant son règne, c’est davantage la haine que voue désormais Ali Bongo Ondimba à son tombeur, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui retient l’attention de l’opinion. En effet, à en lire l’échange entre l’ancien Chef d’État avec les journalistes de Jeune Afrique, Ali Bongo Ondimba voue désormais aux gémonies son ancien sécurocrate, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Une situation qui se traduit aujourd’hui par le refus d’Ali Bongo de rencontrer le nouvel homme fort de Libreville. D’après Marwane Ben Yahmed, si le fils de feu Omar Bongo Ondimba était très emballé à l’idée de discuter avec son tombeur, sa position s’est particulièrement raidie ces dernières semaines. « Il craint même, dit-il, de ne pouvoir contenir son acrimonie en présence de celui qui fut son protecteur », rapporte Marwane Ben Yahmed.
